Nos institutions, nos organisations, nos politiques participent de manières souvent involontaires à gommer les particularités d’un grand nombre de nos concitoyens parce qu’ils vieillissent, parce qu’ils deviennent alors invisibles Notre société aurait tout intérêt, au contraire, à s’enrichir de leur vécu, leur histoire de vie. Le vieillissement est universel et, pour les plus chanceux, nous concernera tous bientôt.
Ne plus stigmatiser les personnes par leur âge, ou sur ce qu’elles représentent, dans un monde basé sur l’instantané et la performance, doit être le liant pour une société apaisée. Il nous faut transformer notre société et modifier le regard porté sur les ainés pour non seulement réconcilier les générations mais aussi nous assurer une sérénité pour chacun d’entre nous pour cette transition démographique qui a déjà commencé.
1) Mieux prendre en compte la longévité dans les politiques locales
2) Renforcer l’approche domiciliaire
3) Changer le regard de la société sur les seniors
4) Renforcer les liens intergénérationnels
5) Reconnaître la place des aînés dans la société
6) Les grandes transitions
Conclusion
L’allongement de la vie et le vieillissement de la population sont inéluctables. Notre plus grand défi est maintenant d’accueillir cette longévité comme une chance et une opportunité plutôt qu’un fardeau ou encore un problème. Nous sommes une société bienveillante mais nous sommes aussi une société nourrie par la performance et la compétition. C’est pourquoi nous devons collectivement nous adapter sans créer de discriminations liées à l’âge.
Nous ferions une erreur à ne pas reconnaître les ainés. Ils sont le reflet de notre propre humanité. Les personnes âgées sont l’image de ce que nous sommes et de ce que nous serons, pour les plus chanceux d’entre nous. Mieux considérer ce qu’ils sont, ce qu’ils nous offrent et leur apporter notre reconnaissance, c’est assurer le continuum de la vie et des générations entre elles.
Nous devons transformer notre regard porté sur l’âge pour que chacun puisse profiter de sa propre longévité, que chacun puisse trouver sa place.
Chacun doit pouvoir affirmer ses choix de vie et ses désirs sans crainte. Promouvoir et affirmer les droits des personnes avançant en âge c’est l’assurance d’une égalité des droits tout au long de la vie.
Permettre à chaque citoyen de renforcer dès le plus jeune âge ses compétences psycho-sociales, c’est promouvoir l’acceptation de chaque étape de sa vie.
La mise en exergue dans les médias et au travers des statistiques publiques du binôme actif/retraité sous-entend une dualité basée sur la performance et la productivité. Or, d’autres liens rassemblent les citoyens et c’est ceux-ci qu’il faut renforcer et mieux reconnaître : le bénévolat, la transmission, l’engagement familial, associatif, la citoyenneté ou encore l’expérience... L’âge ne doit pas être stigmatisant car aujourd’hui son expression est variée et individuelle.
La reconnaissance des ainés doit s’effectuer au niveau local, au cœur des territoires et pour cela l’ensemble des villes, des quartiers ou encore des réseaux associatifs doivent être mobilisés.
Le regard porté sur les personnes âgées doit s’affranchir du regard professionnel trop souvent médico-centré au risque de résumer trop rapidement le vieillissement à la maladie. Oui, il y a une multitude de séniors, et aucun ne se ressemble. Redonnons leur la parole, et nous apprendrons tous des uns des autres. Nos modes d’organisations ne doivent pas décider à leur place de leur choix de vie, de leur devenir ou encore de leur prise de risque.
Nos organisations et politiques publiques doivent évoluées et s’ouvrir au-delà de la construction d’un système basé sur des réponses à des besoins collectivement définis.
Tout comme la transition écologique, la question de la transition démographique a longtemps été́ éludée, et a toujours été́ reportée. De même que notre échec pour utiliser certaines ressources énergétiques, notre quête d’immortalité́ nous empêche de construire la longévité. Si pour la transition énergétique, le vent et l’eau sont des ressources naturelles durables et vertueuses, alors osons dire, de la même manière, que nos ainés ont un potentiel de richesse sociale incroyable pour renforcer le pacte social pour une transition démographique réussie.
Mieux encore, pour construire solidement l’avenir, il nous faut donner de la cohérence aux différentes transitions, et susciter le débat public.
En effet, la participation et la co-construction ne se décrètent pas. C’est pourquoi, il convient de les accompagner d’une impulsion politique forte et transparente garante de construction, de l’affichage et du suivi des objectifs collectifs.
Le "tout-performance" renforce les clivages et la compétition, le repli sur soi. L’évaluation d’une société́ basée sur ce seul critère de réussite abime chaque jour un peu plus la cohésion sociale essentielle ànotre pacte Républicain.
Lutter contre l’âgisme doit nous permettre une sortie de crise par, et pour, une cohésion sociale renforcée. Une nouvelle forme de cohésion sociale doit se construire au service des trois grandes transitions auxquelles notre société́ doit faire face : la transition environnementale, numérique et ... la transition démographique !
Ces transitions ne sont pas dissociables, aucune ne doit prévaloir sur l’autre. Elles sont intimement liées et interdépendantes, sans hiérarchisation. Nous devons trouver le point d’équilibre pour le développement durable de notre société́ : une société́ de la longévité́ où la linéarité́ permanente du temps qui passe ne véhiculera pas l’utopie d’une immortalité́ pour soi-même mais d’une réalité́ des cycles de vie retrouvés.
Dossier complet - 2019-12-16
Ne plus stigmatiser les personnes par leur âge, ou sur ce qu’elles représentent, dans un monde basé sur l’instantané et la performance, doit être le liant pour une société apaisée. Il nous faut transformer notre société et modifier le regard porté sur les ainés pour non seulement réconcilier les générations mais aussi nous assurer une sérénité pour chacun d’entre nous pour cette transition démographique qui a déjà commencé.
1) Mieux prendre en compte la longévité dans les politiques locales
2) Renforcer l’approche domiciliaire
3) Changer le regard de la société sur les seniors
4) Renforcer les liens intergénérationnels
5) Reconnaître la place des aînés dans la société
6) Les grandes transitions
Conclusion
L’allongement de la vie et le vieillissement de la population sont inéluctables. Notre plus grand défi est maintenant d’accueillir cette longévité comme une chance et une opportunité plutôt qu’un fardeau ou encore un problème. Nous sommes une société bienveillante mais nous sommes aussi une société nourrie par la performance et la compétition. C’est pourquoi nous devons collectivement nous adapter sans créer de discriminations liées à l’âge.
Nous ferions une erreur à ne pas reconnaître les ainés. Ils sont le reflet de notre propre humanité. Les personnes âgées sont l’image de ce que nous sommes et de ce que nous serons, pour les plus chanceux d’entre nous. Mieux considérer ce qu’ils sont, ce qu’ils nous offrent et leur apporter notre reconnaissance, c’est assurer le continuum de la vie et des générations entre elles.
Nous devons transformer notre regard porté sur l’âge pour que chacun puisse profiter de sa propre longévité, que chacun puisse trouver sa place.
Chacun doit pouvoir affirmer ses choix de vie et ses désirs sans crainte. Promouvoir et affirmer les droits des personnes avançant en âge c’est l’assurance d’une égalité des droits tout au long de la vie.
Permettre à chaque citoyen de renforcer dès le plus jeune âge ses compétences psycho-sociales, c’est promouvoir l’acceptation de chaque étape de sa vie.
La mise en exergue dans les médias et au travers des statistiques publiques du binôme actif/retraité sous-entend une dualité basée sur la performance et la productivité. Or, d’autres liens rassemblent les citoyens et c’est ceux-ci qu’il faut renforcer et mieux reconnaître : le bénévolat, la transmission, l’engagement familial, associatif, la citoyenneté ou encore l’expérience... L’âge ne doit pas être stigmatisant car aujourd’hui son expression est variée et individuelle.
La reconnaissance des ainés doit s’effectuer au niveau local, au cœur des territoires et pour cela l’ensemble des villes, des quartiers ou encore des réseaux associatifs doivent être mobilisés.
Le regard porté sur les personnes âgées doit s’affranchir du regard professionnel trop souvent médico-centré au risque de résumer trop rapidement le vieillissement à la maladie. Oui, il y a une multitude de séniors, et aucun ne se ressemble. Redonnons leur la parole, et nous apprendrons tous des uns des autres. Nos modes d’organisations ne doivent pas décider à leur place de leur choix de vie, de leur devenir ou encore de leur prise de risque.
Nos organisations et politiques publiques doivent évoluées et s’ouvrir au-delà de la construction d’un système basé sur des réponses à des besoins collectivement définis.
Tout comme la transition écologique, la question de la transition démographique a longtemps été́ éludée, et a toujours été́ reportée. De même que notre échec pour utiliser certaines ressources énergétiques, notre quête d’immortalité́ nous empêche de construire la longévité. Si pour la transition énergétique, le vent et l’eau sont des ressources naturelles durables et vertueuses, alors osons dire, de la même manière, que nos ainés ont un potentiel de richesse sociale incroyable pour renforcer le pacte social pour une transition démographique réussie.
Mieux encore, pour construire solidement l’avenir, il nous faut donner de la cohérence aux différentes transitions, et susciter le débat public.
En effet, la participation et la co-construction ne se décrètent pas. C’est pourquoi, il convient de les accompagner d’une impulsion politique forte et transparente garante de construction, de l’affichage et du suivi des objectifs collectifs.
Le "tout-performance" renforce les clivages et la compétition, le repli sur soi. L’évaluation d’une société́ basée sur ce seul critère de réussite abime chaque jour un peu plus la cohésion sociale essentielle ànotre pacte Républicain.
Lutter contre l’âgisme doit nous permettre une sortie de crise par, et pour, une cohésion sociale renforcée. Une nouvelle forme de cohésion sociale doit se construire au service des trois grandes transitions auxquelles notre société́ doit faire face : la transition environnementale, numérique et ... la transition démographique !
Ces transitions ne sont pas dissociables, aucune ne doit prévaloir sur l’autre. Elles sont intimement liées et interdépendantes, sans hiérarchisation. Nous devons trouver le point d’équilibre pour le développement durable de notre société́ : une société́ de la longévité́ où la linéarité́ permanente du temps qui passe ne véhiculera pas l’utopie d’une immortalité́ pour soi-même mais d’une réalité́ des cycles de vie retrouvés.
Dossier complet - 2019-12-16