De nombreuses activités touristiques sont tout simplement fermées. Les pertes de chiffre d’affaires sont déjà estimées pour le seul premier semestre à plus de 40 milliards d’euros, soit 60% de baisse par rapport au premier semestre 2019.
L’hypothèse optimiste d’une baisse de 45 % de l’activité sur l’année signifierait un manque à gagner pour notre économie de 75 milliards d’euros, soit 3 % du PIB de 2019, alors que le tourisme avait généré un chiffre d’affaires global de 168,7 milliards d’euros en 2019, soit 7 % du PIB. Et l’ensemble des acteurs s’accordent pour dire qu’un retour à la normale ne sera pas possible avant 2022, si ce n’est 2023 pour certains pans de l’activité touristique.
Face au risque d’effondrement de l’industrie touristique, l’État a pris les mesures d’urgence qui s’imposaient pour sauver la trésorerie des entreprises, et ces mesures ont été largement amplifiées par les décisions prises le 24 avril dernier. Il est impératif que l’État poursuive cette mobilisation exceptionnelle en renforçant encore ces mesures de soutien à la trésorerie des professionnels et en construisant un véritable plan de relance dédié au tourisme permettant de soutenir la demande dès cet été et de soutenir l’investissement.
Ce plan devra être coordonné avec les actions à venir au niveau européen.
La priorité doit aller au rétablissement de la confiance des professionnels et des touristes pour assurer la reprise du tourisme. "Certes, cette saison touristique ne ressemblera pas aux autres. Mais elle est possible, à condition de se dérouler dans des conditions sanitaires irréprochables, et nous pouvons faire confiance aux professionnels et au couple maire‑préfet pour s’en assurer. Cela suppose néanmoins un discours clair et une communication massive sur le calendrier et les modalités de reprise. Or, actuellement, c’est le flou qui règne", estime Viviane Artigalas.
Les sénateurs estiment que les mesures de soutien à la trésorerie sont bienvenues mais insuffisantes en l’état. Pour Évelyne Renaud-Garabedian, "ce sont les petites structures qui courent les plus grands risques. Il y a encore de nombreux ajustements à effectuer pour un soutien véritablement adapté aux besoins des professionnels du tourisme, comme l’allongement des reports d’échéance bancaire, ou l’élargissement des critères d’éligibilité au prêt garanti par l’État et au fonds de solidarité. Ces mesures de trésorerie devront accompagner la reprise, sans quoi les professionnels risqueraient de se retrouver face à un mur dans quelques mois ! Les assureurs devraient également renforcer leur mobilisation".
Pour Guylène Pantel, "les mesures de soutien doivent concerner l’ensemble des acteurs de la filière touristique - je pense notamment aux gîtes ruraux, qui ne doivent pas être oubliés. Je m’inquiète également pour la situation de l’emploi des saisonniers, c’est tout un savoir‑faire qui risque d’être perdu si l’État ne prend pas les mesures nécessaires".
Les sénateurs plaident pour un plan de relance du tourisme dès cet été. "La relance du tourisme passera par le soutien de l’État à la demande et à l’offre. À la demande, car ce serait une double peine pour les plus démunis que de ne pas pouvoir prendre la route cet été. Et à l’offre, car c’est aussi par l’investissement que notre industrie du tourisme survivra à la crise sans précédent que nous vivons. Nous souhaitons aussi que ce plan de relance soit conçu dans le cadre d’un Conseil national du tourisme, dont la feuille de route devrait être mise en œuvre par un ministre du tourisme de plein exercice !" plaide Michel Raison…
Sénat - Plan complet - 2020-04-30
L’hypothèse optimiste d’une baisse de 45 % de l’activité sur l’année signifierait un manque à gagner pour notre économie de 75 milliards d’euros, soit 3 % du PIB de 2019, alors que le tourisme avait généré un chiffre d’affaires global de 168,7 milliards d’euros en 2019, soit 7 % du PIB. Et l’ensemble des acteurs s’accordent pour dire qu’un retour à la normale ne sera pas possible avant 2022, si ce n’est 2023 pour certains pans de l’activité touristique.
Face au risque d’effondrement de l’industrie touristique, l’État a pris les mesures d’urgence qui s’imposaient pour sauver la trésorerie des entreprises, et ces mesures ont été largement amplifiées par les décisions prises le 24 avril dernier. Il est impératif que l’État poursuive cette mobilisation exceptionnelle en renforçant encore ces mesures de soutien à la trésorerie des professionnels et en construisant un véritable plan de relance dédié au tourisme permettant de soutenir la demande dès cet été et de soutenir l’investissement.
Ce plan devra être coordonné avec les actions à venir au niveau européen.
La priorité doit aller au rétablissement de la confiance des professionnels et des touristes pour assurer la reprise du tourisme. "Certes, cette saison touristique ne ressemblera pas aux autres. Mais elle est possible, à condition de se dérouler dans des conditions sanitaires irréprochables, et nous pouvons faire confiance aux professionnels et au couple maire‑préfet pour s’en assurer. Cela suppose néanmoins un discours clair et une communication massive sur le calendrier et les modalités de reprise. Or, actuellement, c’est le flou qui règne", estime Viviane Artigalas.
Les sénateurs estiment que les mesures de soutien à la trésorerie sont bienvenues mais insuffisantes en l’état. Pour Évelyne Renaud-Garabedian, "ce sont les petites structures qui courent les plus grands risques. Il y a encore de nombreux ajustements à effectuer pour un soutien véritablement adapté aux besoins des professionnels du tourisme, comme l’allongement des reports d’échéance bancaire, ou l’élargissement des critères d’éligibilité au prêt garanti par l’État et au fonds de solidarité. Ces mesures de trésorerie devront accompagner la reprise, sans quoi les professionnels risqueraient de se retrouver face à un mur dans quelques mois ! Les assureurs devraient également renforcer leur mobilisation".
Pour Guylène Pantel, "les mesures de soutien doivent concerner l’ensemble des acteurs de la filière touristique - je pense notamment aux gîtes ruraux, qui ne doivent pas être oubliés. Je m’inquiète également pour la situation de l’emploi des saisonniers, c’est tout un savoir‑faire qui risque d’être perdu si l’État ne prend pas les mesures nécessaires".
Les sénateurs plaident pour un plan de relance du tourisme dès cet été. "La relance du tourisme passera par le soutien de l’État à la demande et à l’offre. À la demande, car ce serait une double peine pour les plus démunis que de ne pas pouvoir prendre la route cet été. Et à l’offre, car c’est aussi par l’investissement que notre industrie du tourisme survivra à la crise sans précédent que nous vivons. Nous souhaitons aussi que ce plan de relance soit conçu dans le cadre d’un Conseil national du tourisme, dont la feuille de route devrait être mise en œuvre par un ministre du tourisme de plein exercice !" plaide Michel Raison…
Sénat - Plan complet - 2020-04-30