Ressources humaines

Discrimination à l'embauche : les résultats de la campagne de testing passée sous silence par le gouvernement

Rédigé par ID.CiTé le 14/01/2020



20% de chances en moins d'obtenir une réponse d'un recruteur pour un candidat d'origine supposée maghrébine par rapport à un candidat au patronyme "franco-français". Les grandes entreprises françaises sont à nouveau épinglées. Le gouvernement ne semble pas pressé de publier les noms des sociétés concernées.

C'était pourtant une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Promesse réitérée lors de son discours de Tourcoing de novembre 2017 sur la politique de la ville. Le président de la République s'engageait alors devant un parterre d'associations de quartiers populaires à poursuivre les "opérations de testing", à "pénaliser les discriminations à l'embauche et à rendre publics les noms des entreprises les plus délinquantes en la matière", faisant allusion à la pratique anglo-saxone du "name and shame".
Deux ans plus tard, une grande campagne de testing a bien été lancée. Elle s'est achevée dans la plus grande discrétion. Ses résultats sont sur la table du gouvernement depuis plus de huit mois, sans qu'aucune communication ne soit pour le moment prévue.


Mais l'équipe de chercheurs mandatée pour conduire cette étude publie aujourd'hui ses résultats , que France Inter vous révèle en avant-première.

Au sommaire
- Discrimination "généralisée" et "massive"
- Engagements non tenus?
- Tout l'intérêt de ces opérations, c'est justement la communication de la puissance publique sur ce sujet, pour redonner espoir à ceux qui sont victimes de discriminations et qui se sentent abandonnés.


France Inter - Article complet - 2020-01-13