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Droit à l'erreur des collectivités locales (Texte adopté en 1ère lecture, en navette)

Rédigé par ID.CiTé le 17/01/2020



Le Sénat a adopté la proposition de loi visant à créer un droit à l'erreur des collectivités locales dans leurs relations avec les administrations et les organismes de sécurité sociale

Article 1er - Droit à régularisation en cas d’erreur
Une collectivité territoriale ou un groupement de collectivités territoriales ayant méconnu une règle applicable à sa situation ou ayant commis une erreur matérielle lors du renseignement de sa situation ne peut faire l’objet d’une sanction pécuniaire ou consistant en la privation de tout ou partie d’une prestation due, si elle a régularisé sa situation de sa propre initiative ou après avoir été invitée à le faire dans le délai indiqué. 
La sanction peut toutefois être prononcée, sans que la collectivité ou le groupement en cause ne soit invitée à régulariser sa situation, en cas de fraude ou de méconnaissance délibérée de la règle applicable à cette situation.
La preuve du caractère délibéré du manquement ou de la fraude incombe à l’autorité qui prononce la sanction.
Ce droit s’applique aux relations liant les collectivités territoriales et leurs groupements avec les administrations de l’État, ses établissements publics administratifs ainsi que les organismes et personnes de droit public et de droit privé chargés d’une mission de service public administratif.  

Ce droit  n’est pas applicable :          
1° Lorsque des dispositions législatives ou réglementaires particulières applicables aux relations mentionnées au II ont pour objet ou pour effet d’assurer une protection équivalente à celle conférée par le I ;  
2° Aux sanctions requises pour la mise en œuvre du droit de l’Union européenne ;        
3° Aux sanctions prononcées en cas de méconnaissance des règles préservant directement la santé publique, la sécurité des personnes et des biens ou l’environnement ;         
4° Aux sanctions prévues par un contrat ;         
5° Aux sanctions prononcées par les autorités de régulation à l’égard des professionnels soumis à leur contrôle."       
  
Droit à régularisation en cas d’erreur dans le cadre d’une demande de subvention
Une collectivité ayant commis une erreur matérielle lors de la formalisation d’une demande de subvention prévue au présent chapitre ou ayant oublié d’y joindre une ou plusieurs pièces exigées ne peut se voir refuser l’octroi de la subvention sollicitée au seul motif de cette erreur ou de cet oubli. La collectivité demandeuse doit pouvoir être mise en mesure, dans un délai raisonnable, de corriger toute erreur matérielle ou de compléter sa demande avant la décision d’octroi ou de refus de la subvention.

Sénat - PPL adoptée en 1ère lecture - 2020-01-16