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Favorable à la 5G, l'ARCEP souhaite tout de même un contrôle citoyen (Tribune de Sébastien Soriano, président de l'Arcep, pour le quotidien de l'écologie Reporterre)

Rédigé par ID.CiTé le 15/06/2020



Des antennes mobiles brûlent et des câbles sont coupés. Derrière ces actes de vandalisme inadmissibles, ce qui se joue n’est pas le simple refus de la technologie. Nous devons écouter une interrogation plus vaste, qui touche au cadre économique et institutionnel des nouvelles technologies dans leur ensemble. Et si les réseaux de communications sont visés, c’est sans doute qu’ils sont vus comme les veines et les artères d’un système considéré comme irrespectueux de l’humain et de son environnement naturel.

Ancien monopole public, le déploiement des réseaux est désormais largement le fruit du marché. C’est un fait. Est-ce à dire qu’il est libéré de toute bride, qu’il se développe au gré des intérêts purement privés et contre la volonté collective ? Non car le marché des télécoms est régulé. L’Etat est toujours là. Il définit les règles du jeu, développe des programmes de solidarité et dessine par la régulation la physionomie d’un marché qui sert d’abord les Français. Et c’est l’Arcep, que l’on qualifie souvent de gendarme des télécoms, qui agit au quotidien auprès des opérateurs, avec pour seul mot d’ordre de 
veiller à ce que les réseaux de notre pays se développent comme un bien commun .

Au sommaire
Conduire le marché
L’environnement, nouvel horizon de la régulation
Des étapes à construire ensemble


ARCEP - Article complet - 2020-06-12