Dans un contexte d’urgence climatique et d’appel à la transformation de nos modèles agricoles, l’agriculture urbaine est mise en avant. Antoine Lagneau souligne la diversité des politiques que cette valorisation de principe recouvre, entre simples promesses de verdissement et démarches plus exigeantes visant le développement de coopérations nouvelles entre mondes urbains, périurbains et ruraux.
S’il ne fait désormais presque plus aucun doute que le XXIe siècle sera le siècle urbain, qui aurait pu imaginer, au tournant du millénaire, que ce serait aussi celui de la ville agricole ? L’agriculture urbaine, à travers ses fonctions environnementales, économiques, pédagogiques, sociales… est devenue en une décennie, un véritable couteau suisse pour nos cités.
Cette multifonctionnalité, par laquelle elle est si souvent définie, en fait désormais un instrument mis à contribution dans toutes les politiques publiques locales. Mais à vouloir lui confier trop de rôles, n’y a-t-il pas un risque d’affaiblir ce qu’elle peut réellement apporter ?
La question se pose au regard de la surenchère d’usage qui en est fait dans les projets portés par les élus locaux, les aménageurs ou les entrepreneurs. C’est le cas de sa fonction de lien, sans doute une des plus intéressantes pour répondre à nos maux urbains et réparer de multiples relations : entre les habitants eux-mêmes, mais aussi avec le vivant sous toutes ses formes, ou encore entre les territoires, urbains, périurbains, ruraux, etc. Plébiscitée par les acteurs de la ville, elle ne peut échapper aujourd’hui à la formulation d’une critique autour de la forme très utilitariste prise par son recours croissant pour habiller des projets d’urbanisation par ailleurs contestables en termes d’aménagement du territoire.
Au sommaire
Verdir une urbanisation aux principes inchangés ?
L’exemple des métropoles lyonnaise et dijonnaise
La lutte contre EuropaCity : pour la transformation de nos modèles de développement des territoires
L’agriculture urbaine, alliée paradoxale d’une métropolisation qui vampirise le territoire ?
Promouvoir les jardins familiaux : vers une autodétermination alimentaire
Métropolitiques - Analyse complète - 2020- 05-12
S’il ne fait désormais presque plus aucun doute que le XXIe siècle sera le siècle urbain, qui aurait pu imaginer, au tournant du millénaire, que ce serait aussi celui de la ville agricole ? L’agriculture urbaine, à travers ses fonctions environnementales, économiques, pédagogiques, sociales… est devenue en une décennie, un véritable couteau suisse pour nos cités.
Cette multifonctionnalité, par laquelle elle est si souvent définie, en fait désormais un instrument mis à contribution dans toutes les politiques publiques locales. Mais à vouloir lui confier trop de rôles, n’y a-t-il pas un risque d’affaiblir ce qu’elle peut réellement apporter ?
La question se pose au regard de la surenchère d’usage qui en est fait dans les projets portés par les élus locaux, les aménageurs ou les entrepreneurs. C’est le cas de sa fonction de lien, sans doute une des plus intéressantes pour répondre à nos maux urbains et réparer de multiples relations : entre les habitants eux-mêmes, mais aussi avec le vivant sous toutes ses formes, ou encore entre les territoires, urbains, périurbains, ruraux, etc. Plébiscitée par les acteurs de la ville, elle ne peut échapper aujourd’hui à la formulation d’une critique autour de la forme très utilitariste prise par son recours croissant pour habiller des projets d’urbanisation par ailleurs contestables en termes d’aménagement du territoire.
Au sommaire
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