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Les emplois, à l’échelle des intercommunalités, se concentrent très progressivement sur le territoire, les déplacements domicile-travail augmentent

Rédigé par ID.CiTé le 06/09/2019



Entre 2006 et 2016, à l’échelle des intercommunalités (EPCI), les emplois ont tendance à se concentrer très progressivement sur le territoire, au profit de neuf métropoles dynamiques : Paris, Toulouse, Lyon, Nantes, Bordeaux, Montpellier, Marseille, Rennes et Lille. La concentration de l’emploi dans les grandes métropoles résulte uniquement de celle de la sphère productive, la répartition de la sphère présentielle créant une résistance à ce mouvement. Dans six de ces métropoles, cette croissance de l’emploi se diffuse aussi dans les EPCI alentour, principalement grâce au dynamisme des activités présentielles. Un tiers des actifs, soit 9 millions de personnes, ne travaillent pas dans leur intercommunalité de résidence ; ce taux de sortie atteint ou dépasse même 50 % dans la moitié des EPCI. Les déplacements domicile-travail se font essentiellement entre EPCI voisins. Entre 2006 et 2016, le nombre de navetteurs augmente, notamment entre espaces résidentiels et pôles économiques. Les métropoles du Grand Paris et du Grand Nancy se singularisent : le nombre de leurs habitants allant travailler à l’extérieur est stable depuis 2006, alors qu’il augmente d’au moins 0,4 % par an dans les autres métropoles.

Les évolutions d’emploi sont différentes selon le type d’intercommunalité
Entre 2006 et 2016, l’emploi augmente en moyenne de 0,5 % par an dans les métropoles (sources), alors qu’il stagne dans les autres types d’établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) : communautés urbaines, communautés d’agglomération et communautés de communes.
Au-delà de ces évolutions moyennes, au sein de chaque catégorie d’EPCI, les résultats sont contrastés. Dans deux métropoles, celles de Metz et Saint-Étienne, le nombre d’emplois diminue de plus de 0,2 % par an. En revanche, les métropoles de Montpellier, Toulouse, Nantes et Bordeaux sont les plus dynamiques avec une croissance de l’emploi qui atteint ou dépasse 1,0 % par an.
L’emploi augmente de plus de 0,2 % par an dans un tiers des communautés d’agglomération et des communautés de communes. Cette part est plus faible pour les intercommunalités les plus rurales et les moins peuplées.

Sommaire
- Les emplois se concentrent dans neuf métropoles dynamiques
- La proximité de métropoles dynamiques favorise la croissance de l’emploi
- Un tiers des actifs ne travaillent pas dans leur EPCI de résidence
- 161 intercommunalités polarisent fortement leur voisinage
- Le nombre de navetteurs entre EPCI augmente
- 1 254 établissements publics à fiscalité propre au 1er janvier 2019
INSEE PREMIÈRE No 1771 - 2019-09-05