En matière de choix d’orientation comme en matière de résultats scolaires, les jeunes Français sont largement déterminés par leurs origines sociales et géographiques. Ce n’est pas un phénomène nouveau. Mais la fracture s’approfondit entre les jeunes qui peuvent s’adapter aux standards du XXIème siècle et ceux qui, marqués par leurs origines, rencontrent d’autant plus de difficultés à "cocher toutes les cases" que celles-ci se multiplient.
Dans ce contexte, les jeunes des zones rurales et des petites villes ne sont pas dans la même situation de départ face à leur avenir que les jeunes des grandes métropoles.
Ils ont accès à trop peu d’informations, trop peu de moyens de transport, trop peu de réseaux, trop peu d’opportunités. Pour leur formation, leur futur métier : le champ des possibles est réduit. D’autant plus que de puissants mécanismes d’autocensure limitent leurs aspirations. Et que leurs territoires sont souvent fragiles, économiquement et socialement.
Si grandir dans une zone de montagne ou dans une petite commune présente évidemment des avantages, notamment à l’heure des enjeux liés au réchauffement climatique, les choix d’orientation représentent souvent un tournant.
Les jeunes de ces territoires font alors face à une addition d’obstacles, qui portent atteinte à l’égalité des chances entre les jeunes Français.
Les indicateurs pris dans leur ensemble montrent à quel point les collégiens, lycéens et étudiants des territoires isolés sont entravés à l’heure de construire leur avenir.
A catégorie socio-professionnelle équivalente, à résultats scolaires équivalents, les défis qu’ils doivent affronter les placent dans une situation de départ nettement moins favorable que les jeunes parisiens, lyonnais ou bordelais. Avec des conséquences individuelles et collectives, notamment en matière de cohésion nationale.
Cette fracture est longtemps restée sous les radars des pouvoirs publics, la ruralité demeurant la grande absente des statistiques de l’Education nationale et les contraintes territoriales effacées au profit de contraintes sociales ou de critères de réussite scolaire - à l’exception du cadre de la politique de la ville. Si la transformation de l’orientation engagée par le Gouvernement tient compte des déterminismes sociaux, elle peut aller beaucoup plus loin en termes de reconnaissance symbolique et de solutions concrètes pour les jeunes des territoires éloignés des grandes métropoles.
Ces obstacles appellent la mise en place de mesures dédiées, structurées ici en 4 axes et 25 préconisations (Sélection de 8 préconisations/liste exhaustive des 25 préconisations se situe en annexe 4)
AXE 1 : Un enjeu de représentations
- Développer des indicateurs adaptés aux jeunes des territoires ruraux et des petites villes, pour mieux orienter les politiques publiques
- Sensibiliser l’entreprise à la diversité des territoires et aux enjeux de recrutement qui en découlent
- Intégrer la dimension territoriale dans les démarches d’ouverture sociale des grandes écoles
AXE 2 : Un enjeu d’information, d’orientation et d’ambition
- Placer l’orientation au cœur du projet pédagogique des collèges et lycées ruraux, grâce à des Cordées de la réussite adaptées
- Consolider et stabiliser les équipes éducatives des établissements isolés
- Créer un programme national de mentorat adapté aux territoires éloignés des grandes métropoles
AXE 3 : Un enjeu de maillage territorial
- Proposer 30 000 stages destinés aux élèves de 3ème des zones rurales
- Faciliter l’engagement des jeunes des territoire isolés : SNU, Service civique, engagements du quotidien - Favoriser l’utilisation du numérique pour soutenir l’orientation et les aspirations des jeunes ruraux
AXE 4 : Un enjeu de mobilité
- Systématiser l’accès au permis de conduire à 17 ans
- Lancer un programme expérimental "Découvre mon territoire"
- Mieux prendre en compte l’éloignement géographique dans le calcul des primes à l’internat et dans les critères d’attribution des bourses pour l’enseignement supérieur
MEN - Rapport complet - 2020-03-05
Dans ce contexte, les jeunes des zones rurales et des petites villes ne sont pas dans la même situation de départ face à leur avenir que les jeunes des grandes métropoles.
Ils ont accès à trop peu d’informations, trop peu de moyens de transport, trop peu de réseaux, trop peu d’opportunités. Pour leur formation, leur futur métier : le champ des possibles est réduit. D’autant plus que de puissants mécanismes d’autocensure limitent leurs aspirations. Et que leurs territoires sont souvent fragiles, économiquement et socialement.
Si grandir dans une zone de montagne ou dans une petite commune présente évidemment des avantages, notamment à l’heure des enjeux liés au réchauffement climatique, les choix d’orientation représentent souvent un tournant.
Les jeunes de ces territoires font alors face à une addition d’obstacles, qui portent atteinte à l’égalité des chances entre les jeunes Français.
Les indicateurs pris dans leur ensemble montrent à quel point les collégiens, lycéens et étudiants des territoires isolés sont entravés à l’heure de construire leur avenir.
A catégorie socio-professionnelle équivalente, à résultats scolaires équivalents, les défis qu’ils doivent affronter les placent dans une situation de départ nettement moins favorable que les jeunes parisiens, lyonnais ou bordelais. Avec des conséquences individuelles et collectives, notamment en matière de cohésion nationale.
Cette fracture est longtemps restée sous les radars des pouvoirs publics, la ruralité demeurant la grande absente des statistiques de l’Education nationale et les contraintes territoriales effacées au profit de contraintes sociales ou de critères de réussite scolaire - à l’exception du cadre de la politique de la ville. Si la transformation de l’orientation engagée par le Gouvernement tient compte des déterminismes sociaux, elle peut aller beaucoup plus loin en termes de reconnaissance symbolique et de solutions concrètes pour les jeunes des territoires éloignés des grandes métropoles.
Ces obstacles appellent la mise en place de mesures dédiées, structurées ici en 4 axes et 25 préconisations (Sélection de 8 préconisations/liste exhaustive des 25 préconisations se situe en annexe 4)
AXE 1 : Un enjeu de représentations
- Développer des indicateurs adaptés aux jeunes des territoires ruraux et des petites villes, pour mieux orienter les politiques publiques
- Sensibiliser l’entreprise à la diversité des territoires et aux enjeux de recrutement qui en découlent
- Intégrer la dimension territoriale dans les démarches d’ouverture sociale des grandes écoles
AXE 2 : Un enjeu d’information, d’orientation et d’ambition
- Placer l’orientation au cœur du projet pédagogique des collèges et lycées ruraux, grâce à des Cordées de la réussite adaptées
- Consolider et stabiliser les équipes éducatives des établissements isolés
- Créer un programme national de mentorat adapté aux territoires éloignés des grandes métropoles
AXE 3 : Un enjeu de maillage territorial
- Proposer 30 000 stages destinés aux élèves de 3ème des zones rurales
- Faciliter l’engagement des jeunes des territoire isolés : SNU, Service civique, engagements du quotidien - Favoriser l’utilisation du numérique pour soutenir l’orientation et les aspirations des jeunes ruraux
AXE 4 : Un enjeu de mobilité
- Systématiser l’accès au permis de conduire à 17 ans
- Lancer un programme expérimental "Découvre mon territoire"
- Mieux prendre en compte l’éloignement géographique dans le calcul des primes à l’internat et dans les critères d’attribution des bourses pour l’enseignement supérieur
MEN - Rapport complet - 2020-03-05