Il est de coutume de présenter les municipales 2020, survenues dans un contexte de crise sanitaire et perturbées par celle-ci, au travers de l’abstention massive qu’elle a entrainée, comme une élection de "sortants". Dans les villes de 3500 habitants, 83% des sortants se représentant ont été réélus. Mais ce taux est-il inhabituel au regard d’un scrutin qui vise à choisir l’élu préféré des Français ?
Pour répondre à cette question, nous avons analysé tous les scrutins municipaux depuis 1977 dans les villes de plus de 20.000 habitants, afin de déterminer le taux de sortant à chacune de ces élections municipales.
Premier enseignement : le taux de maires sortants ne se représentant pas en 2020 est supérieur à la moyenne des huit scrutins analysés.
Il est de 11,8% en 2020, contre 10,6% en moyenne. Si 1977 (13,4%), 2001 (12,2%) et 2014 (13,1%) furent marqués par un désengagement plus important des sortants, ce taux était inférieur dans quatre des huit élections analysées, avec un plus bas de 7,5% en 1989.
Deuxième enseignement, 2020 est effectivement un scrutin municipal marqué par une grande stabilité dans les villes de 20.000 habitants et plus
Avec 13,3% de ces villes qui ont connu une alternance (contre une moyenne de 16,4%),il s’agit du plus faible nombre de basculement politique après 1989 (12%). 2020 se situe bien loin des grandes vagues de 1977 (20,6%, vers la gauche notamment) ou de 2014 (21%, vers la droite notamment).
Troisième enseignement, en 2020, 73,8% des villes de 20.000 habitants et plus ont vu l’élection du maire sortant et 83,6% des maires sortants qui se représentaient ont été réélus.
Il ne s’agit pas du record depuis 1977 mais nous sommes au-dessus de la moyenne (71,3% de victoires de sortants ; 79,7% de sortants qui se représentent réélus). Seul 1989 connait à la fois un taux de villes ayant reconduit un sortant (78,5%) et de maires sortants qui se représentaient réélus (84,8%) supérieur.
OPINION Way - Synthèse complète - 2020-07-16
Pour répondre à cette question, nous avons analysé tous les scrutins municipaux depuis 1977 dans les villes de plus de 20.000 habitants, afin de déterminer le taux de sortant à chacune de ces élections municipales.
Premier enseignement : le taux de maires sortants ne se représentant pas en 2020 est supérieur à la moyenne des huit scrutins analysés.
Il est de 11,8% en 2020, contre 10,6% en moyenne. Si 1977 (13,4%), 2001 (12,2%) et 2014 (13,1%) furent marqués par un désengagement plus important des sortants, ce taux était inférieur dans quatre des huit élections analysées, avec un plus bas de 7,5% en 1989.
Deuxième enseignement, 2020 est effectivement un scrutin municipal marqué par une grande stabilité dans les villes de 20.000 habitants et plus
Avec 13,3% de ces villes qui ont connu une alternance (contre une moyenne de 16,4%),il s’agit du plus faible nombre de basculement politique après 1989 (12%). 2020 se situe bien loin des grandes vagues de 1977 (20,6%, vers la gauche notamment) ou de 2014 (21%, vers la droite notamment).
Troisième enseignement, en 2020, 73,8% des villes de 20.000 habitants et plus ont vu l’élection du maire sortant et 83,6% des maires sortants qui se représentaient ont été réélus.
Il ne s’agit pas du record depuis 1977 mais nous sommes au-dessus de la moyenne (71,3% de victoires de sortants ; 79,7% de sortants qui se représentent réélus). Seul 1989 connait à la fois un taux de villes ayant reconduit un sortant (78,5%) et de maires sortants qui se représentaient réélus (84,8%) supérieur.
OPINION Way - Synthèse complète - 2020-07-16