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Livre blanc de la sécurité intérieure : les Français acteurs de leur sécurité (communiqué ministériel)

Rédigé par ID.CiTé le 13/01/2020



100 citoyens sont rassemblés ce week-end à Beauvau pour mener une réflexion sur la sécurité du 21ième siècle. La démarche s’inscrit dans un processus de concertation citoyenne, et les propositions formulées alimenteront le Livre blanc de la sécurité Intérieure.

"Soyez les bâtisseurs de notre sécurité de demain", commence le ministre de l’Intérieur devant les 100 citoyens réunis ce week-end à l’Hôtel de Beauvau pour participer à la "conférence des citoyens", l’une des étapes de la rédaction du Livre blanc de la sécurité Intérieure. "Votre regard et vos contributions sont essentielles, sur un sujet qui nous concerne tous : la sécurité. Vous êtes ici pour réfléchir, inventer, sans préjugés et loin des clichés. Ne dissimulez pas vos avis, vos perceptions, soyez réalistes sans être fatalistes".

Des attentes ambitieuses du coté des experts de la sécurité intérieure, comme du panel de citoyens sélectionnés par l’IFOP et venus des quatre coins de métropole et d’Outre-mer : "Pour une fois que l’on a l’occasion de donner notre avis !, reconnaît un salarié de 50 ans. Je sais que c’est juste une consultation, mais je suis là pour m‘exprimer, surtout dans ce contexte de grève, de violence et de gilets jaunes. Le sujet m’intéresse." Un point commun réunit toutes les personnes présentes aujourd’hui : leur volonté de débattre et de travailler pour l’intérêt général. "Je viens de Paris, je suis retraitée et je travaille en parallèle. J’habite dans le 19ième arrondissement de Paris et je constate que des incivilités s’installent partout. Si l’on peut apporter un "plus" pour améliorer les choses…", témoigne l’une d’elle. Pour cette étudiante en école de commerce, "c’est une chance de pouvoir partager notre point de vue. Je prends cela comme un privilège et j’espère que l’on aura l’opportunité d’enrichir nos connaissances".

En effet, pour permettre au panel d’avoir le maximum de clés nécessaires pour mener à bien leur réflexion, le week-end a commencé par des cessions d’informations sur des thématiques générales et spécifiques de sécurité intérieure. Les invités sont ensuite divisés en quatre ateliers (les attentes des citoyens à l’égard des forces de sécurité, la place pour le numérique, la lutte contre les incivilités et les citoyens acteurs de leur sécurité) afin de discuter, débattre et émettre des avis et recommandations qu’ils rendront au ministre et au secrétaire d’État le 25 janvier prochain.

La règle d’or pour cet exercice de démocratie participative est l’impartialité. "La démarche d’une conférence des citoyens doit être transparente, neutre et fluide, rappelle Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP. L’IFOP est garant de la neutralité des échanges, et de leur restitution.  L’écriture de l’avis citoyen se fera en huit clos et sans représentants du ministère de l’Intérieur." Cette liberté de parole est nécessaire dans la concertation, comme le souligne Christophe Castaner : "si la situation s’est tendue au fil des violences urbaines que nous avons connues, il n’est pas question de taire les critiques mais d’y répondre précisément".
Une question cependant taraude le panel, sur la prise en compte des propositions qu’ils exprimeront, "cela aura des conséquences concrètes sur nos décisions", répond le ministre. En effet, Isabelle Epaillard, directrice du projet Livre blanc ajoute que "les propositions alimenteront nos premières réflexions, et nous les intégrerons. Après la phase de diagnostic déjà réalisée, la phase de concertation est majeure."


Ministère de l'Intérieur - Communiqué complet- 2020-01-10