Paris : la mixité sociale se maintient, la mixité scolaire se débat

Lundi 27 Février 2023


Selon une étude de l’Apur et l’Insee défiant tous les préjugés, 48 % des parisiens vivent dans un quartier mixte qui mêle revenus faibles, intermédiaires et élevés. L’un des enjeux du gouvernement, encore débattu au Sénat, reste la mixité scolaire.

« Près de la moitié (48 %) des Parisiens résidant dans un quartier considéré comme mixte. Cette mixité est principalement portée par les arrondissements de l’Est parisien, les 10e, 11e, 12e, 13e, 18e, 19e et 20e arrondissements » détaille l’étude. La ségrégation est d’ailleurs plus forte dans la Métropole du Grand Paris, regroupant 131 communes, où 37 % des habitants vivent dans un quartier mixte. Cela s’explique par un « embourgeoisement » de certains quartiers, tels qu’Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Vanves, Puteaux, Suresnes, Levallois-Perret et La Garenne-Colombes. « Les communes accueillant une population aisée attirent toujours plus de cadres et de ménages à hauts niveaux de revenus. L’augmentation des prix de l’immobilier exclut progressivement les catégories modestes » dépeint l’Apur.

A l’inverse, certains quartiers comme le Bourget, Sevran, Blanc-Mesnil, Drancy ou Villepinte subissent un phénomène de « paupérisation ». Faisant reculer la mixité, il est lié « à l’installation de ménages disposant de revenus moins élevés, voire à la baisse des revenus des ménages déjà installés (pertes d’emploi, emplois précaires, retraites) et du départ de ménages aisés ». A la suite de la publication de cette étude, une table ronde a été organisée le 15 février en partenariat avec l’Insee et l’Ecole urbaine de Sciences Po, regroupant de nombreux sociologues autour de ces sujets.

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