Actualité professionnelle

Pour des territoires engagés dans des politiques favorables au vieillissement

Rédigé par ID.CiTé le 08/10/2019



Si la France rurale connaît le taux de vieillissement le plus élevé, c’est dans les couronnes périurbaines, les Antilles et sur les littoraux que la croissance du nombre de personnes âgées est et sera la plus forte et la plus rapide. Le vieillissement de la population constitue ainsi un enjeu prospectif pour tous les territoires. Il interroge de nombreux pans de l’action publique (santé, mobilité, habitat, lien social, etc.) donc de nombreux acteurs, autant publics (État et différents niveaux de collectivités) que privés (entreprises, mutuelles et organismes de retraite, associations, etc.). De fait, la complexité est forte pour les territoires souhaitant s’emparer du sujet de façon transversale.

Face à ce constat, le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) a réuni pendant un an quatre territoires volontaires, Bagnolet (93), Nîmes (30), Prémesques (59) et Saint-Georges-des-Coteaux (17), chacun représenté par des élus, des professionnels et des habitants, dans le cadre d’une "Fabrique Prospective  ". La démarche visait plus particulièrement à traiter l’enjeu du vieillissement dans des territoires où les politiques publiques visent préférentiellement les populations les plus jeunes : les territoires périurbains et les quartiers prioritaires. Or, ces territoires vieillissent et parfois de façon très rapide.

De ce travail collectif est issu un certain nombre d’enseignements qui permet de mieux accompagner l’action des territoires périurbains et des quartiers prioritaires en matière d’adaptation au vieillissement. Cet ouvrage les regroupe autour de quatre entrées : les idées reçues sur le vieillissement dans les territoires périurbains et les quartiers prioritaires ; les enjeux, les attentes et les points de crispation ; les repères méthodologiques ; des exemples inspirants.
CGET - Communiqué complet- 2019-10-07


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Milieu rural ou urbain : contre l'isolement des personnes âgées dans les territoires

Où se sent-on le plus seul en France ? Est-on plus solidaire en ville ou à la campagne ? Pour leur 3e rapport, les Petits Frères des Pauvres se consacrent aux liens entre solitude, isolement des personnes âgées et territoires.
Face à une progression de l’isolement des personnes âgées, phénomène peu mesuré et étudié par les statistiques officielles, il a semblé pertinent aux Petits Frères des Pauvres d’essayer de comprendre leurs attentes et leurs difficultés au quotidien.

Cette étude révèle que 4,6 millions de Français de 60 ans et plus ressentent de la solitude3,2 millions sont même en risque d'isolement relationnel, c'est-à-dire qu'ils peuvent passer des journées entières sans parler à personne.

Où ressent-on le plus la solitude ? Deux régions sont particulièrement à risque : le Centre-Val de Loire et la Nouvelle Aquitaine. Si le ressenti de solitude n’est pas plus fréquent en milieu urbain qu’en zone rurale, il est cependant plus exacerbé dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (32 %) et dans les petites agglomérations de 2 000 à 20 000 habitants.

L'isolement n'est pas non plus provoqué par les mêmes facteurs à la campagne ou à la ville : en zone urbaine, l’isolement est aggravé par des solidarités et des relations de voisinage amoindries. En zone rurale, les solidarités sont plus fortes mais c’est le manque de services du quotidien et de transports qui renforce l’isolement.

À l'issue de ce rapport, les Petits Frères des Pauvres ont émis 15 préconisations pour adapter la lutte contre leur isolement aux territoires.


Petits frères des Pauvres - Document complet - 2019-10-07
CSA - Rapport complet - 2019-10-07