Le Syndicat National des Directeurs Généraux des Collectivités Territoriales a décidé de procéder à la rédaction d’un Livre Blanc consacré aux enjeux de réforme et de performance du bloc local.
Ce dernier a pour objectif de porter la parole du Syndicat sur les enjeux d’adaptation et de performance du secteur public local. Mais nous n’avons pas voulu le faire seul fonctionner "en cercle fermé".
Le Syndicat a donc sollicité le témoignage de dix-huit contributeurs, cadres de la fonction publique territoriale et d’Etat, opérateurs économiques, institutionnels issus d’horizons et de secteurs professionnels différents, mais dont la connaissance des enjeux du bloc local fait d’eux des témoins particulièrement avisés. Après avoir délimité les thématiques, nous leur avons laissé carte blanche pour restituer leur vision des enjeux du secteur public local, proposer des solutions concrètes, concevoir des approches nouvelles "hors des sentiers battus".
La lecture de leurs contributions est riche d’enseignements.
1. Quel que soit le thème traité, les vocables de "numérique", "territoire", "solidarité" et "management" reviennent de manière récurrente.
- Numérique, car la digitalisation de nos organisations publiques constitue le fil rouge à tout projet d’adaptation de notre administration.
- Territoire, en raison de la nécessaire prise en compte de la diversité et de la complémentarité des territoires ruraux, péri-urbains et métropolitains.
- Solidarité, car c’est bien au niveau local que la proximité et la construction du lien social s’opèrent. - Management, dans la mesure où il revient à des équipes dirigeantes mobilisées et totalement investies d’assurer la conduite des politiques publiques locales.
2. Corollaire du point précédent, la grande perméabilité des thèmes et des contributions : le numérique ne peut se penser sans la prise en compte des spécificités territoriales, lesquelles ne peuvent être comprises sans la prise en compte des diverses formes de solidarité. La transformation de la sphère publique doit donc être appréhendée de manière systémique, "désilotée".
3. Si la transformation de notre administration doit nécessairement passer par la définition et la mise en place de grandes réformes structurelles, elle passera également (et surtout) par l’adoption de solutions simples et concrètes, dont la mise en œuvre est immédiate et les résultats rapidement visibles.
4. La nécessité de ré-inventer de nouvelles formes de dialogue, de concertation et de co-construction avec l’ensemble de nos concitoyens. Les réseaux sociaux, la tyrannie de l’immédiateté, la remise en cause des corps intermédiaires et parfois une certaine perte de légitimité des Elus sont quelques-uns des facteurs qui bouleversent complétement nos modèles traditionnels et interrogent la conception même de notre démocratie de proximité.
5. Enfin, l’effacement progressif des frontières. Entre entreprises et administrations, entre les trois versants de la fonction publique, entre économie traditionnelle et nouvelle économie, entre niveau central et niveau local, entre praticiens et analystes…
Chacun est bien conscient que cette porosité des frontières met en exergue le fait que notre société doit être plus que jamais une société ouverte, collaborative, de dialogue, de débat et de confrontation des idées et de consensus. Nul ne peut plus se prévaloir d’avoir, seul, la solution ; en revanche, la contribution de l’ensemble des parties prenantes est une condition clé de réussite de tout projet de transformation.
SNDGCT - Document complet - 2019-11-15
Ce dernier a pour objectif de porter la parole du Syndicat sur les enjeux d’adaptation et de performance du secteur public local. Mais nous n’avons pas voulu le faire seul fonctionner "en cercle fermé".
Le Syndicat a donc sollicité le témoignage de dix-huit contributeurs, cadres de la fonction publique territoriale et d’Etat, opérateurs économiques, institutionnels issus d’horizons et de secteurs professionnels différents, mais dont la connaissance des enjeux du bloc local fait d’eux des témoins particulièrement avisés. Après avoir délimité les thématiques, nous leur avons laissé carte blanche pour restituer leur vision des enjeux du secteur public local, proposer des solutions concrètes, concevoir des approches nouvelles "hors des sentiers battus".
La lecture de leurs contributions est riche d’enseignements.
1. Quel que soit le thème traité, les vocables de "numérique", "territoire", "solidarité" et "management" reviennent de manière récurrente.
- Numérique, car la digitalisation de nos organisations publiques constitue le fil rouge à tout projet d’adaptation de notre administration.
- Territoire, en raison de la nécessaire prise en compte de la diversité et de la complémentarité des territoires ruraux, péri-urbains et métropolitains.
- Solidarité, car c’est bien au niveau local que la proximité et la construction du lien social s’opèrent. - Management, dans la mesure où il revient à des équipes dirigeantes mobilisées et totalement investies d’assurer la conduite des politiques publiques locales.
2. Corollaire du point précédent, la grande perméabilité des thèmes et des contributions : le numérique ne peut se penser sans la prise en compte des spécificités territoriales, lesquelles ne peuvent être comprises sans la prise en compte des diverses formes de solidarité. La transformation de la sphère publique doit donc être appréhendée de manière systémique, "désilotée".
3. Si la transformation de notre administration doit nécessairement passer par la définition et la mise en place de grandes réformes structurelles, elle passera également (et surtout) par l’adoption de solutions simples et concrètes, dont la mise en œuvre est immédiate et les résultats rapidement visibles.
4. La nécessité de ré-inventer de nouvelles formes de dialogue, de concertation et de co-construction avec l’ensemble de nos concitoyens. Les réseaux sociaux, la tyrannie de l’immédiateté, la remise en cause des corps intermédiaires et parfois une certaine perte de légitimité des Elus sont quelques-uns des facteurs qui bouleversent complétement nos modèles traditionnels et interrogent la conception même de notre démocratie de proximité.
5. Enfin, l’effacement progressif des frontières. Entre entreprises et administrations, entre les trois versants de la fonction publique, entre économie traditionnelle et nouvelle économie, entre niveau central et niveau local, entre praticiens et analystes…
Chacun est bien conscient que cette porosité des frontières met en exergue le fait que notre société doit être plus que jamais une société ouverte, collaborative, de dialogue, de débat et de confrontation des idées et de consensus. Nul ne peut plus se prévaloir d’avoir, seul, la solution ; en revanche, la contribution de l’ensemble des parties prenantes est une condition clé de réussite de tout projet de transformation.
SNDGCT - Document complet - 2019-11-15