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Qualité du logement : La fracture territoriale "à l’envers" - Baromètre Qualitel-Ipsos 2019

Rédigé par ID.CiTé le 09/10/2019



Le thème de la fracture territoriale a largement alimenté la chronique au cours des derniers mois, marqués par des tensions sociales d’une nature inédite : le Baromètre QUALITEL 2019 confirme bien le déficit d’infrastructures ou d’accès aux services (transports, commerces…) perçu par les Français résidant dans les communes moyennes ou rurales. En revanche, l’étude met aussi en lumière une autre réalité, peu connue ou pour le moins peu commentée : en matière de qualité du logement, la fracture territoriale doit se lire "à l’envers".
Plus on habite dans une petite commune, plus on est satisfait de la qualité de son logement

La moyenne nationale du Qualiscore, indice synthétique de 17 critères de satisfaction autour de la qualité du logement, se situe à 6,8/10.
Cependant, on constate que ce niveau de qualité perçue décroît à mesure que la taille de la commune grandit : le Qualiscore s’élève ainsi à 7 dans les communes rurales, 6,9 dans les villes moyennes, 6,7 dans les métropoles de plus de cent mille habitants et 6,4 dans l’agglomération parisienne.


Ces chiffres résultent de la conjugaison de plusieurs facteurs, parmi lesquels :
- La surface du logement (…)
- Les nuisances acoustiques, liées à la densité urbaine (…)
- La qualité intrinsèque du logement  (…)



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Le déficit perçu d’équipements et de services publics ne provoque ainsi pas forcément, chez les habitants des communes rurales et moyennes, l’envie de rejoindre une grande ville mieux pourvue, comme en témoignent certains résultats du Baromètre 2019 :

- Les résidents des communes rurales et moyennes sont davantage insatisfaits de l’offre de services et commerces dans leurs communes, de la qualité de la connexion internet ou de l’accessibilité aux transports  (…)


- …mais pour autant, c’est dans les petites et moyennes villes qu’on trouve le plus de Français qui déclarent ne vouloir changer de logement "pour rien au monde"  (…)

- Les résidents des communes rurales et moyennes jugent aussi de façon écrasante que s’ils avaient le choix, ils préfèreraient habiter une commune rurale ou une ville moyenne plutôt qu’une grande ville (91 et 90 %  (…)

- Dans ces territoires, le logement mobilise davantage d’investissement personnel et joue un rôle social plus important  (…)

- La qualité perçue du logement joue logiquement sur la volonté de rester ou au contraire de déménager  (…)


La qualité du logement nourrit (ou dessert) l’attractivité des 11 plus grandes métropoles.
Parmi les 11 plus grandes métropoles françaises, 5 ont un parc de logement "ancien", construit majoritairement avant 1980 : Paris, Lyon, Marseille, Lille et Nice. Les 6 autres ont une majorité de logements construits après 1980 : Rennes, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Strasbourg.


Or, l’ancienneté du parc impacte nettement la qualité perçue du logement :
- Les métropoles "nouvelles" recueillent les meilleures notes de qualité globale  (…)
- Les "anciennes" métropoles enregistrent quant à elle des scores plus bas  (…)



Le Qualiscore permet de noter la qualité perçue du logement sur la base de dix-sept critères.
Une note sur 10 est obtenue en pondérant le poids de chacun de ces critères en fonction de sa contribution à la satisfaction globale (test de Fisher) et en fonction de l’intensité de la satisfaction exprimée par les répondants, sur une échelle de 4 allant de "très satisfait" à "très insatisfait".


IPSOS - Etude complète - 2019-10-08
(NDLR/Chaque phrase suivie de trois points est développé dans l'article complet)