Consciente que l’Union européenne joue son avenir dans sa façon de traverser la crise liée à la pandémie de Covid-19, la commission des affaires européennes a entendu le 17 avril, par audioconférence, M. Philippe LÉGLISE-COSTA, Représentant permanent de la France auprès de l’Union européenne.
Celui-ci a confirmé que le choc subi par l’Union européenne était à la fois sanitaire, économique mais aussi politique, tant il met à l’épreuve la solidarité entre États membres dans la crise et dans l’élaboration d’une stratégie pour en sortir. Il a indiqué travailler avec les autres représentants permanents des États membres -les réunions physiques étant maintenues entre eux afin de pouvoir négocier- sur deux priorités :
- coordonner autant que possible la levée du confinement en fonction de critères objectifs (situation épidémiologique, état des infrastructures de santé, moyens d’accompagnement) et selon une approche progressive et réversible ;
- convenir d’un quatrième outil de réponse économique à la crise, assis sur la solidarité (en plus des trois déjà décidés : recours possible des États membres au Mécanisme européen de stabilité, soutien aux entreprises apporté par la Banque européenne d’investissement et appui aux travailleurs via la contribution européenne au financement du chômage partiel par le nouveau mécanisme SURE). La France plaide pour un emprunt mutualisé afin de faciliter la reprise dans les pays les plus affectés par la crise ; cette mutualisation pourrait se faire au travers d’un fonds dédié ou, comme l’envisage la Commission, via le budget européen, ce qui soulève de nombreuses questions juridiques et politiques.
Les sénateurs ont aussi interrogé M. Philippe LÉGLISE-COSTA sur l’état du marché intérieur, sur la coordination transfrontalière, sur l’effort de recherche européen, sur le risque de rebond de l’épidémie, sur l’aide européenne à l’Afrique de l’Ouest, sur l’attitude chinoise envers l’Europe, sur la gouvernance européenne en matière de gestion de crise, sur l’avenir du Green Deal dans la stratégie de sortie de crise et sur la situation des agriculteurs européens…
M. Jean BIZET a conclu ainsi l’audition : "Nous espérons que, de cette crise, l’Europe sortira renforcée, plus solidaire et plus ambitieuse pour son autonomie stratégique. Nous serons vigilants à cet égard sur la révision du projet de cadre financier pluriannuel que la Commission annonce pour le mois prochain."
Sénat - Audition - 2020-04-20
Celui-ci a confirmé que le choc subi par l’Union européenne était à la fois sanitaire, économique mais aussi politique, tant il met à l’épreuve la solidarité entre États membres dans la crise et dans l’élaboration d’une stratégie pour en sortir. Il a indiqué travailler avec les autres représentants permanents des États membres -les réunions physiques étant maintenues entre eux afin de pouvoir négocier- sur deux priorités :
- coordonner autant que possible la levée du confinement en fonction de critères objectifs (situation épidémiologique, état des infrastructures de santé, moyens d’accompagnement) et selon une approche progressive et réversible ;
- convenir d’un quatrième outil de réponse économique à la crise, assis sur la solidarité (en plus des trois déjà décidés : recours possible des États membres au Mécanisme européen de stabilité, soutien aux entreprises apporté par la Banque européenne d’investissement et appui aux travailleurs via la contribution européenne au financement du chômage partiel par le nouveau mécanisme SURE). La France plaide pour un emprunt mutualisé afin de faciliter la reprise dans les pays les plus affectés par la crise ; cette mutualisation pourrait se faire au travers d’un fonds dédié ou, comme l’envisage la Commission, via le budget européen, ce qui soulève de nombreuses questions juridiques et politiques.
Les sénateurs ont aussi interrogé M. Philippe LÉGLISE-COSTA sur l’état du marché intérieur, sur la coordination transfrontalière, sur l’effort de recherche européen, sur le risque de rebond de l’épidémie, sur l’aide européenne à l’Afrique de l’Ouest, sur l’attitude chinoise envers l’Europe, sur la gouvernance européenne en matière de gestion de crise, sur l’avenir du Green Deal dans la stratégie de sortie de crise et sur la situation des agriculteurs européens…
M. Jean BIZET a conclu ainsi l’audition : "Nous espérons que, de cette crise, l’Europe sortira renforcée, plus solidaire et plus ambitieuse pour son autonomie stratégique. Nous serons vigilants à cet égard sur la révision du projet de cadre financier pluriannuel que la Commission annonce pour le mois prochain."
Sénat - Audition - 2020-04-20