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Si la forêt française ne subit aucune régression sur les forêts de feuillus, la question de sa gestion revêt des enjeux environnemental, économique et de société

Rédigé par ID.CiTé le 19/06/2020



Extrait de réponse orale : "…Je rappelle que ce terme désigne une coupe suivie d’une plantation, le plus souvent d’essence résineuse. Force est de constater que cette modalité de gestion sylvicole n’est pas majoritaire en France : si elle était la règle du temps du fonds forestier national, moins de 15 % des surfaces en régénération font aujourd’hui l’objet de plantations résineuses.

Ainsi, comme le montre l’inventaire forestier national, la forêt française ne subit aucune régression sur les forêts de feuillus, lesquels forment les deux tiers de la forêt métropolitaine.

Néanmoins, la question des forêts revêt une dimension transversale : il s’agit à la fois d’un enjeu environnemental, comme vous l’avez souligné, d’un enjeu économique, mais aussi, parce de plus en plus de nos concitoyens s’en soucient, d’un enjeu de société.

C’est pourquoi la Cour des comptes a remis, la semaine dernière, un 
rapport sur la structuration de la filière forêt-bois  à la commission des finances de l’Assemblée nationale. C’est pourquoi six ONG ont décidé de mettre en commun leurs réflexions au sein d’un récent rapport.

C’est pourquoi j’ai demandé, en octobre dernier, aux professionnels de construire une feuille de route pour l’adaptation des forêts au changement climatique, qui devrait m’être remise prochainement.

C’est également pourquoi le Premier ministre a confié à votre collègue Anne-Laure Cattelot la mission de mener une réflexion sur les enjeux liés à la forêt et aux coupes rases. Ses recommandations seront rendues avant l’été, et je m’engage à rencontrer ceux qui sont impliqués dans ce dossier, et peut-être vous-même, pour définir la direction que nous pourrons prendre dans les semaines et les mois à venir.


Assemblée Nationale - Question orale - 2020-06-09