Les boues de stations de traitement des eaux usées produites lors de l’épidémie de Covid-19 peuvent-elles contenir et disséminer le virus lors des épandages agricoles ? Saisie en urgence de cette question alors que la période d’épandage va débuter, l’Anses considère le risque de contamination par le SARS-CoV-2 comme faible à négligeable pour les boues ayant subi un traitement hygiénisant conforme à la réglementation.
En revanche, au vu des données actuellement disponibles, il n’est pas possible de définir avec précision le niveau de contamination pour les boues non traitées, ni de préciser une période de stockage au-delà de laquelle le virus serait inactivé. En conséquence l’Agence recommande de ne pas épandre de boues d’épuration produites durant l’épisode épidémique sans hygiénisation préalable.
Plus de 70% des boues issues des stations de traitement des eaux usées sont utilisées en agriculture, dans le but d’apporter aux sols de la matière organique et des éléments fertilisants comme de l’azote et du phosphore.
Des particules virales du SARS-CoV-2 ont été détectées dans les selles de certains patients . Si, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, on ne dispose à ce jour d’aucune preuve de la survie du SARS-CoV-2 dans les eaux usées, il a été montré que des coronavirus apparentés pouvaient rester infectieux dans ces eaux pendant plusieurs jours.
Pour sécuriser les épandages, des traitements hygiénisants robustes sont requis
S’agissant des boues produites au cours de la période épidémique et bénéficiant d’un traitement hygiénisant, l’Agence estime que le risque de contamination par le SARS-CoV-2 peut être considéré comme faible à négligeable étant donnée l’efficacité de l’ensemble des traitements appliqués : compostage, séchage thermique, digestion anaérobie thermophile et chaulage.
Elle recommande toutefois un renforcement des contrôles pour vérifier la bonne mise en œuvre des procédés de traitement, et le respect des mesures de protection qui doivent être adoptées usuellement par les travailleurs des stations de traitement des eaux usées et les professionnels réalisant l’épandage (équipements de protection collective et individuelle appropriés, lavage des mains, douche en fin d’activité…).
Pour les boues produites pendant l’épidémie de Covid-19 n’ayant pas subi de traitement considéré comme hygiénisant, les données actuellement disponibles ne permettent pas de définir avec précision le niveau de contamination par le SARS-CoV-2. Par ailleurs, les connaissances sur la persistance et l’évolution dans le temps du pouvoir infectieux des coronavirus sont aujourd’hui insuffisantes pour définir une période de stockage au-delà de laquelle le virus pourrait être inactivé. En conséquence, l’Agence recommande de ne pas épandre ces boues d’épuration sans hygiénisation préalable. En revanche, les boues non hygiénisées produites avant le début de l’épidémie peuvent être épandues. L’Anses restera attentive aux études et informations à venir susceptibles de faire évoluer cette évaluation.
Par ailleurs, face à l’insuffisance de données permettant de documenter avec précision la contamination virale dans les boues et tout au long de la filière d’assainissement, l’Anses estime nécessaire de réaliser des travaux scientifiques spécifiques. Ainsi, elle recommande notamment d’approfondir les travaux sur le suivi des bactériophages infectant les bactéries intestinales, qui sont proposés comme indicateurs de pollution fécale ou virale.
ANSES - Communiqué complet - 2020-04-02
En revanche, au vu des données actuellement disponibles, il n’est pas possible de définir avec précision le niveau de contamination pour les boues non traitées, ni de préciser une période de stockage au-delà de laquelle le virus serait inactivé. En conséquence l’Agence recommande de ne pas épandre de boues d’épuration produites durant l’épisode épidémique sans hygiénisation préalable.
Plus de 70% des boues issues des stations de traitement des eaux usées sont utilisées en agriculture, dans le but d’apporter aux sols de la matière organique et des éléments fertilisants comme de l’azote et du phosphore.
Des particules virales du SARS-CoV-2 ont été détectées dans les selles de certains patients . Si, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, on ne dispose à ce jour d’aucune preuve de la survie du SARS-CoV-2 dans les eaux usées, il a été montré que des coronavirus apparentés pouvaient rester infectieux dans ces eaux pendant plusieurs jours.
Pour sécuriser les épandages, des traitements hygiénisants robustes sont requis
S’agissant des boues produites au cours de la période épidémique et bénéficiant d’un traitement hygiénisant, l’Agence estime que le risque de contamination par le SARS-CoV-2 peut être considéré comme faible à négligeable étant donnée l’efficacité de l’ensemble des traitements appliqués : compostage, séchage thermique, digestion anaérobie thermophile et chaulage.
Elle recommande toutefois un renforcement des contrôles pour vérifier la bonne mise en œuvre des procédés de traitement, et le respect des mesures de protection qui doivent être adoptées usuellement par les travailleurs des stations de traitement des eaux usées et les professionnels réalisant l’épandage (équipements de protection collective et individuelle appropriés, lavage des mains, douche en fin d’activité…).
Pour les boues produites pendant l’épidémie de Covid-19 n’ayant pas subi de traitement considéré comme hygiénisant, les données actuellement disponibles ne permettent pas de définir avec précision le niveau de contamination par le SARS-CoV-2. Par ailleurs, les connaissances sur la persistance et l’évolution dans le temps du pouvoir infectieux des coronavirus sont aujourd’hui insuffisantes pour définir une période de stockage au-delà de laquelle le virus pourrait être inactivé. En conséquence, l’Agence recommande de ne pas épandre ces boues d’épuration sans hygiénisation préalable. En revanche, les boues non hygiénisées produites avant le début de l’épidémie peuvent être épandues. L’Anses restera attentive aux études et informations à venir susceptibles de faire évoluer cette évaluation.
Par ailleurs, face à l’insuffisance de données permettant de documenter avec précision la contamination virale dans les boues et tout au long de la filière d’assainissement, l’Anses estime nécessaire de réaliser des travaux scientifiques spécifiques. Ainsi, elle recommande notamment d’approfondir les travaux sur le suivi des bactériophages infectant les bactéries intestinales, qui sont proposés comme indicateurs de pollution fécale ou virale.
ANSES - Communiqué complet - 2020-04-02