Si la reprise de la croissance est une bonne nouvelle, elle pose néanmoins avec acuité la question du paradoxe français : les entrepreneurs veulent embaucher mais n’y parviennent pas alors que le taux de chômage est de 8,5 %, contre 3,1 % en Allemagne et 6,3 % pour l’Union européenne.
Les recrutements jugés difficiles par les employeurs sont passés de 37,5 % en 2017 à 50,1 % en 2019.
La difficulté est générale, même si ce taux recouvre des réalités très différentes selon les métiers, avec un problème estimé à plus de 84 % pour les métiers de carrossiers automobiles, géomètres, régleurs ou couvreurs. Dans les 10 prochaines années, la situation risque de s’aggraver si rien n’est fait pour les métiers déjà en tension, en particulier dans les secteurs du bâtiment, de l’hôtellerie-restauration et de l’aide à la personne. Et l’évolution des métiers, notamment sous l’influence des nouvelles technologies, risque de renforcer les difficultés.
En conséquence, ce sont au total près de 400 000 embauches qui sont abandonnées chaque année faute de candidats ou de profils adaptés aux emplois à pourvoir ! "Nous devons agir de façon urgente" a déclaré Mme Elisabeth Lamure (LR - Rhône), présidente de la Délégation. Pour elle, "l’enjeu des relations entre le monde de l’entreprise et celui de l’éducation se pose de l’école primaire à l’enseignement supérieur. Il nous faut travailler à généraliser les expériences réussies."
Figurent aussi parmi les nombreux thèmes abordés :
- l’importance d’une approche par compétences (clé de l’employabilité et des recrutements pour les entreprises),
- les enjeux liés à la mise en place et à la gouvernance de France compétences,
- la mise en œuvre des réformes de la formation et de l’apprentissage,
- le problème du financement de ce dernier,
- la nécessaire coordination des acteurs (branches professionnelles, pouvoirs publics au niveau national et régional…),
- l’établissement de stratégies territoriales, la formation des enseignants eux-mêmes, la meilleure orientation des jeunes et l’accompagnement des différents publics, mais aussi l’implication de toutes les branches professionnelles.
Pour les sénateurs Canevet et Kennel : "tous les acteurs publics et privés concernés doivent s’approprier les enjeux." Car, comme le rappelle l’économiste Bertrand Martinot : "la première valeur de l’entreprise, c’est son capital humain".
La Délégation aux entreprises continuera à approfondir l’analyse des actions conduites par les acteurs publics de la formation initiale et continue. Elle associera aussi plus largement les chefs d’entreprise à sa réflexion, notamment en inscrivant ce thème aux débats de la 5ème Journée des Entreprises qui se tiendra le 2 avril 2020 au Sénat.
Sénat - Commission - 2020-01-17
Les recrutements jugés difficiles par les employeurs sont passés de 37,5 % en 2017 à 50,1 % en 2019.
La difficulté est générale, même si ce taux recouvre des réalités très différentes selon les métiers, avec un problème estimé à plus de 84 % pour les métiers de carrossiers automobiles, géomètres, régleurs ou couvreurs. Dans les 10 prochaines années, la situation risque de s’aggraver si rien n’est fait pour les métiers déjà en tension, en particulier dans les secteurs du bâtiment, de l’hôtellerie-restauration et de l’aide à la personne. Et l’évolution des métiers, notamment sous l’influence des nouvelles technologies, risque de renforcer les difficultés.
En conséquence, ce sont au total près de 400 000 embauches qui sont abandonnées chaque année faute de candidats ou de profils adaptés aux emplois à pourvoir ! "Nous devons agir de façon urgente" a déclaré Mme Elisabeth Lamure (LR - Rhône), présidente de la Délégation. Pour elle, "l’enjeu des relations entre le monde de l’entreprise et celui de l’éducation se pose de l’école primaire à l’enseignement supérieur. Il nous faut travailler à généraliser les expériences réussies."
Figurent aussi parmi les nombreux thèmes abordés :
- l’importance d’une approche par compétences (clé de l’employabilité et des recrutements pour les entreprises),
- les enjeux liés à la mise en place et à la gouvernance de France compétences,
- la mise en œuvre des réformes de la formation et de l’apprentissage,
- le problème du financement de ce dernier,
- la nécessaire coordination des acteurs (branches professionnelles, pouvoirs publics au niveau national et régional…),
- l’établissement de stratégies territoriales, la formation des enseignants eux-mêmes, la meilleure orientation des jeunes et l’accompagnement des différents publics, mais aussi l’implication de toutes les branches professionnelles.
Pour les sénateurs Canevet et Kennel : "tous les acteurs publics et privés concernés doivent s’approprier les enjeux." Car, comme le rappelle l’économiste Bertrand Martinot : "la première valeur de l’entreprise, c’est son capital humain".
La Délégation aux entreprises continuera à approfondir l’analyse des actions conduites par les acteurs publics de la formation initiale et continue. Elle associera aussi plus largement les chefs d’entreprise à sa réflexion, notamment en inscrivant ce thème aux débats de la 5ème Journée des Entreprises qui se tiendra le 2 avril 2020 au Sénat.
Sénat - Commission - 2020-01-17