Enfants orphelins aujourd’hui en France
Les enfants orphelins sont peu visibles dans notre société. Pourtant, ils représentent une réalité bien concrète : ils seraient entre 600 000 et 650 000 orphelins de moins de 25 ans (ayant perdu au moins l’un de leurs parents), dont 250 000 à 270 000 mineurs, selon l’évaluation présentée dans ce 17e numéro de la revue scientifique de l’Unaf "Recherches familiales".
Mieux appréhender le vécu des orphelins
Le dossier principal de ce numéro fait suite à la journée d’étude intitulée "Le vécu de jeunes après le décès d’un (des) parent(s). Expérience sociale, soutiens et acteurs à l’épreuve de la recherche sur les orphelins en France"1 du 3 octobre 2018 organisée par la Fondation d’entreprise OCIRP2, qui oeuvre depuis des années à la reconnaissance de la situation des orphelins, et le Cadis3 de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Les apports de la démographie, du droit, de la psychologie cognitive, de l’anthropologie et de la sociologie ont été mobilisés, de façon inédite, pour tracer des éléments de compréhension de la réalité des enfants orphelins, aujourd’hui en France.
Accompagner la fragilité des orphelins, sans les enfermer dans un statut
Cette réalité, c’est celle d’une fragilité importante tant sur les plans psychologiques qu’économiques voire juridiques, puisque la condition d’orphelin ne confère aucun droit spécifique. Cette meilleure connaissance constitue la base d’actions possibles pour améliorer la prise en charge de ces enfants. Toutefois, cette fragilité va de pair avec la crainte et le refus de toute stigmatisation, comme en témoignent les enquêtes au sein de ce dossier : si être orphelin constitue une marque forte dans la destinée d’un individu, nombreux sont les orphelins à refuser d’en faire un vecteur majeur de leur identité. Ils sont néanmoins à la recherche d’espaces d’expression adaptés à leur souhait d’échanges et d’écoute.
Les actions publiques ou privées en direction des enfants orphelins doivent donc ménager une voie étroite entre ignorance et ciblage excessif, à la fois par une meilleure connaissance des fragilités spécifiques des orphelins et pour respecter leur souhait de ne pas être stigmatisés.
L’Unaf dont la mission est de défendre les intérêts des familles et de porter des services en direction des familles et des personnes vulnérables, est bien sûr fortement concernée par les questions du veuvage et de l’orphelinage qui méritent davantage d’attention et d’intérêt des acteurs publics et privés. En lien avec la FAVEC (membre de l’Unaf), et la Fondation d’entreprise OCIRP, elle souhaite apporter avec ce dossier du numéro de Recherches familiales une contribution forte, constituée en grande partie de recherches originales, à une réflexion nécessaire.
UNAF - Etude complète - 2020-02-07
Les enfants orphelins sont peu visibles dans notre société. Pourtant, ils représentent une réalité bien concrète : ils seraient entre 600 000 et 650 000 orphelins de moins de 25 ans (ayant perdu au moins l’un de leurs parents), dont 250 000 à 270 000 mineurs, selon l’évaluation présentée dans ce 17e numéro de la revue scientifique de l’Unaf "Recherches familiales".
Mieux appréhender le vécu des orphelins
Le dossier principal de ce numéro fait suite à la journée d’étude intitulée "Le vécu de jeunes après le décès d’un (des) parent(s). Expérience sociale, soutiens et acteurs à l’épreuve de la recherche sur les orphelins en France"1 du 3 octobre 2018 organisée par la Fondation d’entreprise OCIRP2, qui oeuvre depuis des années à la reconnaissance de la situation des orphelins, et le Cadis3 de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Les apports de la démographie, du droit, de la psychologie cognitive, de l’anthropologie et de la sociologie ont été mobilisés, de façon inédite, pour tracer des éléments de compréhension de la réalité des enfants orphelins, aujourd’hui en France.
Accompagner la fragilité des orphelins, sans les enfermer dans un statut
Cette réalité, c’est celle d’une fragilité importante tant sur les plans psychologiques qu’économiques voire juridiques, puisque la condition d’orphelin ne confère aucun droit spécifique. Cette meilleure connaissance constitue la base d’actions possibles pour améliorer la prise en charge de ces enfants. Toutefois, cette fragilité va de pair avec la crainte et le refus de toute stigmatisation, comme en témoignent les enquêtes au sein de ce dossier : si être orphelin constitue une marque forte dans la destinée d’un individu, nombreux sont les orphelins à refuser d’en faire un vecteur majeur de leur identité. Ils sont néanmoins à la recherche d’espaces d’expression adaptés à leur souhait d’échanges et d’écoute.
Les actions publiques ou privées en direction des enfants orphelins doivent donc ménager une voie étroite entre ignorance et ciblage excessif, à la fois par une meilleure connaissance des fragilités spécifiques des orphelins et pour respecter leur souhait de ne pas être stigmatisés.
L’Unaf dont la mission est de défendre les intérêts des familles et de porter des services en direction des familles et des personnes vulnérables, est bien sûr fortement concernée par les questions du veuvage et de l’orphelinage qui méritent davantage d’attention et d’intérêt des acteurs publics et privés. En lien avec la FAVEC (membre de l’Unaf), et la Fondation d’entreprise OCIRP, elle souhaite apporter avec ce dossier du numéro de Recherches familiales une contribution forte, constituée en grande partie de recherches originales, à une réflexion nécessaire.
UNAF - Etude complète - 2020-02-07