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Fractures françaises 2019 : hormis les maires, qui bénéficient de la confiance de 70% des Français, tous les élus et institutions politiques se situent sous la barre des 50%

Rédigé par ID.CiTé le 18/09/2019



Fractures françaises 2019 : hormis les maires, qui bénéficient de la confiance de 70% des Français, tous les élus et institutions politiques se situent sous la barre des 50%
La 7ème vague du baromètre annuel "Fractures françaises" réalisée par Ipsos/Sopra Steria pour Le Monde, La Fondation Jean-Jaurès et l’Institut Montaigne met en évidence les grandes lignes de clivage qui traversent la société française

Un déclinisme qui reste majoritaire et s’articule avec une perception très ambiguë des évolutions de la société
Les Français restent très majoritairement persuadés que le pays est en déclin (73%), un chiffre qui progresse même de 3 points par rapport à l’an dernier. Toutefois, parmi eux, 50% (+4 points) estiment que ce déclin "n’est pas irréversible".
Parallèlement, 54% des Français estiment "la société et l’humanité évoluent vers toujours plus de progrès", mais 46% estiment au contraire que la société et l’humanité n’évoluent pas vers plus de progrès.

Dans le détail, si les Français estiment que la société évolue vers plus de progrès sur les questions scientifiques et technologies, ils jugent au contraire qu’il y a une régression sur plusieurs enjeux essentiels et notamment "le respect de la nature" (55%), "les libertés" (68%), "la démocratie" (69%), "la justice sociale" (73%) ou "la tolérance" (81%).

Une société de défiance très marquée
Dans ce contexte de relatif pessimisme vis-à-vis de l’avenir, la défiance reste un marqueur fort de la structure mentale des Français. De manière générale, seuls 21% d’entre eux estiment qu’"on peut faire confiance à la plupart des gens" contre 79% qui sont d’un avis inverse, des chiffres stables depuis plusieurs années.

La confiance dans les acteurs économiques et sociaux tend à s’éroder : si 81% déclarent avoir confiance dans les PME, ils ne sont que 34% à partager cette opinion à propos des grandes entreprises (-10 points en deux ans), 30% à propos des banques (-7 points en deux ans) et enfin 28% à propos des syndicats (-8 points en deux ans).

Si la confiance dans les institutions régaliennes (armée : 80% ; police : 70%) ainsi dans l’école (74%) reste élevée, les élus et les institutions politiques souffrent d’un fort manque de crédit : hormis les maires, qui bénéficient de la confiance de 70% des Français, tous se situent sous la barre des 50% : conseillers départementaux (44%) et régionaux (43%), députés (25%), partis politiques (10%)...


L’environnement, une préoccupation désormais majeure aux yeux des Français aux côtés de la question sociale
Interrogés sur les enjeux les préoccupant le plus, les Français citent en premier "l’environnement" (52%), qui se situent légèrement devant les enjeux sociaux que sont "l’avenir du système social" (48%) et "les difficultés en termes de pouvoir d’achat" (43%).

Les questions identitaires et notamment "le niveau de l’immigration" sont désormais reléguées au second rang (32%), de même que le chômage (19%) qui se situait pourtant il y a encore deux ans largement en tête des préoccupations des Français.

L’importance respective de l’environnement et du social partage toutefois les Français : 51% estiment qu’il faut que le Gouvernement "prenne des mesures rapides et énergiques pour faire face à l’urgence environnementale, même si cela signifie de demander aux Français et aux entreprises des sacrifices financiers", contre 49% qui jugent qu’il faut avant tout qu’il "prenne des mesures rapides et énergiques pour faire face à la crise sociale, même si cela signifie de mettre la question environnementale au second plan pour l’instant".

Les jeunes (62%) et les cadres (55%) sont plus enclins à donner la priorité à l’environnement, alors que les ouvriers (55%) et les seniors (55%) estiment que la question sociale doit être prioritaire pour l’Exécutif.


Des Français majoritairement favorables à l’ouverture des droits à la PMA
Les Français restent très majoritairement en faveur de l’ouverture des droits à la PMA pour les femmes célibataires (65%) ou pour les couples de femmes homosexuelles (60%), malgré un très léger recul (-3 points) par rapport à l’an dernier. Le clivage générationnel sur cette question reste très fort, mais si les moins de 35 ans sont encore plus favorables à la PMA pour les femmes homosexuelles (72%) que pour les femmes célibataires (69%), les 60 ans et plus sont en revanche considérablement plus réticents à l’ouverture de ce droit pour les couples homosexuels (48% contre 61% pour les célibataires).

A noter en revanche que les Français sont très partagés à propos de l’ouverture des droits à la GPA pour les couples d’hommes homosexuels : 51% y sont favorables (+1 point par rapport à l’an dernier), mais 49% y sont opposés.

IPSOS - Analyse complète - 2019-09-16
 





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