50% des bénéficiaires du RSA sont dans le dispositif depuis plus de 4 ans - ce chiffre à lui seul traduit l’un des grands échecs de notre modèle de protection sociale : un système qui certes permet de réduire l’intensité de la pauvreté, mais se montre incapable de faire sortir durablement les personnes de la pauvreté, et s’accommode de 9 millions de concitoyens pauvres.
Le service public de l’insertion constitue, avec le revenu universel d’activité, l’autre pilier de la rénovation de notre modèle social. Ces deux réformes, qui exigent toutes deux une concertation ambitieuse, transformeront en effet les politiques sociales pour les adapter à l’évolution de la pauvreté et bénéficieront directement aux plus vulnérables.
Après avoir mis en place un modèle robuste qui permet de lutter contre la pauvreté monétaire avec une politique redistributive efficace, il s’agit de rendre enfin effectif le droit à l’accompagnement avec un système plus lisible et plus efficace pour les allocataires.
La stratégie pauvreté, de premières avancées en faveur du service public de l’insertion
A la suite de la remise du rapport de Frédéric Bierry, l’insertion est en effet au cœur des conventions de lutte contre la pauvreté et d’accès à l’emploi. 99 départements se sont engagés à atteindre les objectifs suivants :
- Accélérer l’orientation et le démarrage de l’accompagnement des allocataires du RSA, avec un objectif de 30 jours pour l’orientation et 3 semaines pour l’accompagnement ainsi que la signature d’un contrat d’engagement dans 100 % des cas ;
- Augmenter le nombre de personnes accompagnées avec Pôle emploi dans le cadre de l’accompagnement global, qui combine accompagnement professionnel et social, avec une hausse de 30 000 personnes dès 2019 puis de 100.000 supplémentaires d’ici 2022 ;
- Déployer la Garantie d’activité départementale, nouvelle forme d’accompagnement social et professionnel, pour 10 000 allocataires du RSA en 2019 et 100 000 personnes en 2020.
Une concertation avec les allocataires, les collectivités qui œuvrent sur le terrain pour l’insertion, avec l’ensemble des parties concernées
Le monde de l’insertion a connu de multiples évolutions au cours des dernières décennies. Surtout, son action est directement assurée par les collectivités territoriales au bénéfice des allocataires eux-mêmes et avec l’aide de nombreux opérateurs. Aussi, nous proposons d’engager une concertation exemplaire avec l’ensemble des parties prenantes.
- La concertation associera étroitement les personnes concernées et en premier lieu les allocataires du RSA. Associés tout au long de la conception même de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, les personnes concernées ont été à l’origine de l’annonce d’un service public de l’insertion par le Président de la République le 13 septembre 2018. Ils seront donc étroitement associés à la construction de l’offre d’insertion qui leur sera destinée et à l’amélioration de leur parcours d’insertion.
- C’est également avec les collectivités et l’ensemble des acteurs intervenant dans le champ de l’insertion que nous construirons le service public de l’insertion. Chefs de file de l’action sociale, les départements seront tout particulièrement associés aux travaux. En charge de la formation, les régions seront appelées à jouer un rôle crucial dans ce nouveau service public. Enfin, les communes, les métropoles et les intercommunalités assurent un rôle historique en la matière et ont déployé, depuis plusieurs années, de multiples innovations pour améliorer l’accompagnement des plus vulnérables.
- Associations, partenaires sociaux, entreprises, opérateurs publics et privés, oeuvrent enfin chaque jour sur le terain pour accompagner les personnes vulnérables aux côtés des institutions publiques. Elles constituent un maillon essentiel à la réussite du futur service public de l’insertion et leur expertise précieuse sera donc mobilisée tout au long des travaux.
Ministère du Travail - Dossier complet - 2019-09-09
Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté
Le service public de l’insertion constitue, avec le revenu universel d’activité, l’autre pilier de la rénovation de notre modèle social. Ces deux réformes, qui exigent toutes deux une concertation ambitieuse, transformeront en effet les politiques sociales pour les adapter à l’évolution de la pauvreté et bénéficieront directement aux plus vulnérables.
Après avoir mis en place un modèle robuste qui permet de lutter contre la pauvreté monétaire avec une politique redistributive efficace, il s’agit de rendre enfin effectif le droit à l’accompagnement avec un système plus lisible et plus efficace pour les allocataires.
La stratégie pauvreté, de premières avancées en faveur du service public de l’insertion
A la suite de la remise du rapport de Frédéric Bierry, l’insertion est en effet au cœur des conventions de lutte contre la pauvreté et d’accès à l’emploi. 99 départements se sont engagés à atteindre les objectifs suivants :
- Accélérer l’orientation et le démarrage de l’accompagnement des allocataires du RSA, avec un objectif de 30 jours pour l’orientation et 3 semaines pour l’accompagnement ainsi que la signature d’un contrat d’engagement dans 100 % des cas ;
- Augmenter le nombre de personnes accompagnées avec Pôle emploi dans le cadre de l’accompagnement global, qui combine accompagnement professionnel et social, avec une hausse de 30 000 personnes dès 2019 puis de 100.000 supplémentaires d’ici 2022 ;
- Déployer la Garantie d’activité départementale, nouvelle forme d’accompagnement social et professionnel, pour 10 000 allocataires du RSA en 2019 et 100 000 personnes en 2020.
Une concertation avec les allocataires, les collectivités qui œuvrent sur le terrain pour l’insertion, avec l’ensemble des parties concernées
Le monde de l’insertion a connu de multiples évolutions au cours des dernières décennies. Surtout, son action est directement assurée par les collectivités territoriales au bénéfice des allocataires eux-mêmes et avec l’aide de nombreux opérateurs. Aussi, nous proposons d’engager une concertation exemplaire avec l’ensemble des parties prenantes.
- La concertation associera étroitement les personnes concernées et en premier lieu les allocataires du RSA. Associés tout au long de la conception même de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, les personnes concernées ont été à l’origine de l’annonce d’un service public de l’insertion par le Président de la République le 13 septembre 2018. Ils seront donc étroitement associés à la construction de l’offre d’insertion qui leur sera destinée et à l’amélioration de leur parcours d’insertion.
- C’est également avec les collectivités et l’ensemble des acteurs intervenant dans le champ de l’insertion que nous construirons le service public de l’insertion. Chefs de file de l’action sociale, les départements seront tout particulièrement associés aux travaux. En charge de la formation, les régions seront appelées à jouer un rôle crucial dans ce nouveau service public. Enfin, les communes, les métropoles et les intercommunalités assurent un rôle historique en la matière et ont déployé, depuis plusieurs années, de multiples innovations pour améliorer l’accompagnement des plus vulnérables.
- Associations, partenaires sociaux, entreprises, opérateurs publics et privés, oeuvrent enfin chaque jour sur le terain pour accompagner les personnes vulnérables aux côtés des institutions publiques. Elles constituent un maillon essentiel à la réussite du futur service public de l’insertion et leur expertise précieuse sera donc mobilisée tout au long des travaux.
Ministère du Travail - Dossier complet - 2019-09-09
Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté