Parfois qualifiée de "pays des fonctionnaires", la France entretient néanmoins une relation contrastée à sa fonction publique. L’Association des DRH des Grandes Collectivités Territoriales a confié à Harris Interactive la réalisation d’une enquête visant à mieux comprendre comment se structure la confiance des Français à l’égard des fonctionnaires et plus particulièrement de leurs fonctionnaires territoriaux.
63% des Français ont une bonne image générale des fonctionnaires, mais seulement 10% déclarent en avoir une "très bonne image". Cette relative bonne image cache néanmoins quelques disparités. En termes d’âge : 75% des jeunes de 18 à 24 ans déclarent en avoir une bonne image contre 65% des Français âgés de 65 ans et plus.
Plus précisément, quand on interroge les Français sur l’image qu’ils ont des 3 différentes branches de la fonction publique, une nouvelle appréciation différenciée apparaît. Si les fonctionnaires de la fonction publique hospitalière bénéficient quasi unanimement d’une bonne image (91%), et que près de 3 Français sur 4 déclarent avoir une bonne image de la fonction publique d’Etat (73%), la fonction publique territoriale fait l’objet d’un jugement plus contrasté (61% de bonne image). Auprès des agents de la fonction publique eux-mêmes, les fonctionnaires territoriaux bénéficient certes plutôt d’une bonne image (68%), mais en deçà néanmoins des fonctionnaires d’Etat (83%) et hospitaliers (91%).
Que nous disent spontanément les Français à l’évocation des fonctionnaires territoriaux ? Principalement des personnes effectuant un "service utile" à la collectivité, mais qu’ils considèrent également pour une large part comme étant "trop nombreux". Les agents de la fonction publique se montrent plus particulièrement attachés aux missions de service public rendues par les fonctionnaires territoriaux, mais également le fait que ceux-ci seraient "mal payés". A l’inverse les salariés du secteur privé insistent davantage sur leur nombre (considéré comme "trop important"), et les "avantages" dont ils bénéficieraient, certains d’entre eux mettant en doute la qualité de leur travail et leur "efficacité".
Interrogés sur un certain nombre de qualificatifs que l’on peut attribuer ou non aux fonctionnaires territoriaux, les Français mettent premièrement en avant le fait que ces fonctionnaires effectuent un travail utile à la collectivité (75%) et sont plutôt compétents (58%). Par ailleurs, seuls 29% estiment qu’ils sont suffisamment reconnus dans leur travail. Ils se montrent néanmoins plus partagés sur leur capacité à répondre aux besoins des usagers (54%), l’intérêt de leur travail (54%), leur caractère responsable (53%) ou encore leur implication (49%). Par ailleurs, 6 Français sur 10 les estiment en revanche "privilégiés". Remarquons néanmoins que sur ce point les avis se montrent très clivés entre salariés du privé et fonctionnaires. Ces derniers se montrent ainsi plus enclins à considérer leurs collègues territoriaux comme étant utiles (87%), responsables (71%) mais aussi compétents (66%), sachant répondre aux besoins des usagers (65%) et effectuant un travail intéressant (63%).
Invités à se projeter eux-mêmes dans la situation d’un fonctionnaire territorial, près de 6 Français sur 10 (58%) estiment que ce serait une bonne chose pour eux de travailler dans la fonction publique territoriale. Cet avis est notamment plus partagé par les Français issus des catégories populaires (68%).
Un peu plus de 6 Français sur 10 (62%) estiment par ailleurs que ce serait une bonne chose si leur(s) enfant(s) travaillaient dans la fonction publique territoriale, un avis là aussi plus partagé parmi les catégories populaires (70%). Notons également que les fonctionnaires eux-mêmes voient en majorité comme une bonne chose le fait que leur(s) enfant(s) travaillent dans la fonction publique territoriale (72%).
Au final, quelles conséquences les Français anticipent-ils en cas de réduction du nombre de fonctionnaires territoriaux ?
Principalement des conséquences positives pour le budget de l’Etat (72%) et celui des collectivités locales (64%). Ils se montrent en revanches plus pessimistes quant aux conséquences sur l’organisation des services publics territoriaux (seulement 40% y voient des conséquences positives), et leur efficacité (37%). 7 Français sur 10 (70%) anticiperaient par ailleurs des conséquences négatives en matière d’accessibilité des services publics territoriaux. Notons que les fonctionnaires, toutes branches confondues, et qui en sont les premiers concernés, anticipent plus que la moyenne des conséquences négatives pour chacun de ces aspects.
HARRIS INTERACTIVE / ADRHGCT - Synthèse - 2019-11-19
Télécharger le rapport
63% des Français ont une bonne image générale des fonctionnaires, mais seulement 10% déclarent en avoir une "très bonne image". Cette relative bonne image cache néanmoins quelques disparités. En termes d’âge : 75% des jeunes de 18 à 24 ans déclarent en avoir une bonne image contre 65% des Français âgés de 65 ans et plus.
Plus précisément, quand on interroge les Français sur l’image qu’ils ont des 3 différentes branches de la fonction publique, une nouvelle appréciation différenciée apparaît. Si les fonctionnaires de la fonction publique hospitalière bénéficient quasi unanimement d’une bonne image (91%), et que près de 3 Français sur 4 déclarent avoir une bonne image de la fonction publique d’Etat (73%), la fonction publique territoriale fait l’objet d’un jugement plus contrasté (61% de bonne image). Auprès des agents de la fonction publique eux-mêmes, les fonctionnaires territoriaux bénéficient certes plutôt d’une bonne image (68%), mais en deçà néanmoins des fonctionnaires d’Etat (83%) et hospitaliers (91%).
Que nous disent spontanément les Français à l’évocation des fonctionnaires territoriaux ? Principalement des personnes effectuant un "service utile" à la collectivité, mais qu’ils considèrent également pour une large part comme étant "trop nombreux". Les agents de la fonction publique se montrent plus particulièrement attachés aux missions de service public rendues par les fonctionnaires territoriaux, mais également le fait que ceux-ci seraient "mal payés". A l’inverse les salariés du secteur privé insistent davantage sur leur nombre (considéré comme "trop important"), et les "avantages" dont ils bénéficieraient, certains d’entre eux mettant en doute la qualité de leur travail et leur "efficacité".
Interrogés sur un certain nombre de qualificatifs que l’on peut attribuer ou non aux fonctionnaires territoriaux, les Français mettent premièrement en avant le fait que ces fonctionnaires effectuent un travail utile à la collectivité (75%) et sont plutôt compétents (58%). Par ailleurs, seuls 29% estiment qu’ils sont suffisamment reconnus dans leur travail. Ils se montrent néanmoins plus partagés sur leur capacité à répondre aux besoins des usagers (54%), l’intérêt de leur travail (54%), leur caractère responsable (53%) ou encore leur implication (49%). Par ailleurs, 6 Français sur 10 les estiment en revanche "privilégiés". Remarquons néanmoins que sur ce point les avis se montrent très clivés entre salariés du privé et fonctionnaires. Ces derniers se montrent ainsi plus enclins à considérer leurs collègues territoriaux comme étant utiles (87%), responsables (71%) mais aussi compétents (66%), sachant répondre aux besoins des usagers (65%) et effectuant un travail intéressant (63%).
Invités à se projeter eux-mêmes dans la situation d’un fonctionnaire territorial, près de 6 Français sur 10 (58%) estiment que ce serait une bonne chose pour eux de travailler dans la fonction publique territoriale. Cet avis est notamment plus partagé par les Français issus des catégories populaires (68%).
Un peu plus de 6 Français sur 10 (62%) estiment par ailleurs que ce serait une bonne chose si leur(s) enfant(s) travaillaient dans la fonction publique territoriale, un avis là aussi plus partagé parmi les catégories populaires (70%). Notons également que les fonctionnaires eux-mêmes voient en majorité comme une bonne chose le fait que leur(s) enfant(s) travaillent dans la fonction publique territoriale (72%).
Au final, quelles conséquences les Français anticipent-ils en cas de réduction du nombre de fonctionnaires territoriaux ?
Principalement des conséquences positives pour le budget de l’Etat (72%) et celui des collectivités locales (64%). Ils se montrent en revanches plus pessimistes quant aux conséquences sur l’organisation des services publics territoriaux (seulement 40% y voient des conséquences positives), et leur efficacité (37%). 7 Français sur 10 (70%) anticiperaient par ailleurs des conséquences négatives en matière d’accessibilité des services publics territoriaux. Notons que les fonctionnaires, toutes branches confondues, et qui en sont les premiers concernés, anticipent plus que la moyenne des conséquences négatives pour chacun de ces aspects.
HARRIS INTERACTIVE / ADRHGCT - Synthèse - 2019-11-19
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