Les données mesurées au niveau national durant le mois d’avril - débits des rivières, recharge des nappes, humidité des sols, quantité de pluie tombé, ainsi que les prévisions météorologiques saisonnières - ont permis d’identifier les zones à risques pour cet été. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté, Grand-Est, Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine pourraient plus particulièrement connaitre des épisodes de sécheresse (cf. carte ci-dessous).
Au-delà de ces zones pré-identifiées, la secrétaire d’État a rappelé la nécessité de rester attentif dans tous les territoires afin d’éviter des pénuries d’eau d’ici la fin de l’été, comme la France en a connu l’été dernier. Pour mémoire, en 2019, treize départements avaient subi des ruptures d’approvisionnement de longue durée (jusqu’à 100 jours en Ariège ou en Haute-Saône), sur des portions étendues de leur territoire (la moitié de la Creuse).
Afin d’anticiper au mieux ces épisodes de sécheresses, les préfets réunissent actuellement leurs partenaires pour prendre les premières mesures d’anticipation lorsqu’elles sont nécessaires.
Emmanuelle Wargon a également appelé à améliorer les points de faiblesses identifiés l’an dernier dans le dispositif de gestion de crise par un récent rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD).Une instruction technique va ainsi demander prochainement aux préfets à prendre de nouvelles dispositions pour anticiper davantage et améliorer la gestion de crise.
Cette instruction vise :
- Le renforcement de la coordination interdépartementale ;
- L'harmonisation des mesures de restrictions des usages de l’eau ;
- Les actions à mener pour éviter toute défaillance d'approvisionnement en eau potable.
Pour être plus efficace dans l'anticipation et la gestion de crise mais aussi limiter les risques de sur-crise en période COVID, il est demandé aux préfets de mieux harmoniser les mesures de restriction des usages de l’eau à l’échelle des bassins hydrographiques, en veillant à utiliser des seuils cohérents de déclenchement des mesures. Ils devront également renforcer l’utilisation des données disponibles sur la ressource en eau, les prélèvements et celles provenant des gestionnaires des réseaux d’eau potable.
En outre, pour garantir l’usage prioritaire en eau potable et éviter tout risque de rupture d’approvisionnement sur le territoire, le Gouvernement demande que les impacts du changement climatique soient pris en compte dans le volet "eau potable" des plans ORSEC. Les préfets sont également appelés à mobiliser l’ingénierie technique et financière de l’État en lien avec les agences de l’eau afin d’accompagner les collectivités territoriales qui auraient besoin de recourir à des travaux d’interconnexion ou de résorption de fuite.
Enfin, un service numérique d’information sur les restrictions d’usage sera développé afin de faire connaitre plus simplement et rapidement au grand public la situation de déficit et les mesures à respecter.
Toutes ces améliorations s’intègrent dans une démarche globale d’adaptation de la gestion de l’eau dans un contexte de dérèglement climatique. La mise en œuvre de la feuille de route issue des Assises de l’eau permet de mieux protéger, économiser et partager la ressource en eau, afin d’atténuer au maximum les impacts de la sécheresse.
MTES - Communiqué complet - 2020- 05-15
Le Parlement Européen en faveur de l’augmentation de la réutilisation de l'eau
Parlement Européen - Communiqué complet - 2020- 05-13
Au-delà de ces zones pré-identifiées, la secrétaire d’État a rappelé la nécessité de rester attentif dans tous les territoires afin d’éviter des pénuries d’eau d’ici la fin de l’été, comme la France en a connu l’été dernier. Pour mémoire, en 2019, treize départements avaient subi des ruptures d’approvisionnement de longue durée (jusqu’à 100 jours en Ariège ou en Haute-Saône), sur des portions étendues de leur territoire (la moitié de la Creuse).
Afin d’anticiper au mieux ces épisodes de sécheresses, les préfets réunissent actuellement leurs partenaires pour prendre les premières mesures d’anticipation lorsqu’elles sont nécessaires.
Emmanuelle Wargon a également appelé à améliorer les points de faiblesses identifiés l’an dernier dans le dispositif de gestion de crise par un récent rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD).Une instruction technique va ainsi demander prochainement aux préfets à prendre de nouvelles dispositions pour anticiper davantage et améliorer la gestion de crise.
Cette instruction vise :
- Le renforcement de la coordination interdépartementale ;
- L'harmonisation des mesures de restrictions des usages de l’eau ;
- Les actions à mener pour éviter toute défaillance d'approvisionnement en eau potable.
Pour être plus efficace dans l'anticipation et la gestion de crise mais aussi limiter les risques de sur-crise en période COVID, il est demandé aux préfets de mieux harmoniser les mesures de restriction des usages de l’eau à l’échelle des bassins hydrographiques, en veillant à utiliser des seuils cohérents de déclenchement des mesures. Ils devront également renforcer l’utilisation des données disponibles sur la ressource en eau, les prélèvements et celles provenant des gestionnaires des réseaux d’eau potable.
En outre, pour garantir l’usage prioritaire en eau potable et éviter tout risque de rupture d’approvisionnement sur le territoire, le Gouvernement demande que les impacts du changement climatique soient pris en compte dans le volet "eau potable" des plans ORSEC. Les préfets sont également appelés à mobiliser l’ingénierie technique et financière de l’État en lien avec les agences de l’eau afin d’accompagner les collectivités territoriales qui auraient besoin de recourir à des travaux d’interconnexion ou de résorption de fuite.
Enfin, un service numérique d’information sur les restrictions d’usage sera développé afin de faire connaitre plus simplement et rapidement au grand public la situation de déficit et les mesures à respecter.
Toutes ces améliorations s’intègrent dans une démarche globale d’adaptation de la gestion de l’eau dans un contexte de dérèglement climatique. La mise en œuvre de la feuille de route issue des Assises de l’eau permet de mieux protéger, économiser et partager la ressource en eau, afin d’atténuer au maximum les impacts de la sécheresse.
MTES - Communiqué complet - 2020- 05-15
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