La DREES publie dans son panorama annuel de L’aide et l’action sociales les dernières statistiques disponibles sur l’aide sociale à l’insertion, à l’enfance, aux personnes âgées ou handicapées. Ces résultats sont principalement issus de l’enquête Aide sociale menée chaque année auprès des conseils départementaux. Par ailleurs, la DREES publie une étude sur les 3,9 millions de proches aidants des personnes âgées de 60 ans ou plus vivant à domicile. Ces résultats sont issus du volet "aidants" de l’enquête CARE-ménages réalisée en 2015 auprès de 6 200 seniors résidant en France métropolitaine.
Perte d’autonomie, handicap, protection de l’enfance et insertion
L’aide et l’action sociales en France représentent 10 % des dépenses de protection sociale. Elles sont financées pour moitié par les départements qui y consacrent 65 % de leurs dépenses de fonctionnement. Fin 2017, 6 % de la population perçoit une mesure ou une prestation au titre de l’aide sociale. En dix ans, les dépenses d’aide sociale des départements ont augmenté de 29 %. Elles s’élèvent à 37,8 milliards d’euros (nets des recouvrements ou remboursements) pour 4,2 millions mesures ou prestations attribuées.
Parmi elles, 1,45 million de prestations ont été allouées aux personnes âgées en perte d’autonomie, pour une dépense brute globale de 7,6 milliards d’euros. Entre 2002 et 2017, le nombre de prestations et les dépenses associées n’ont cessé de croître, à un rythme toutefois moins soutenu au cours de la décennie 2010, traduisant la fin de la montée en charge de l’allocation personnalisée d’autonomie, mise en œuvre en 2002 ; les dépenses repartent toutefois à la hausse à partir de 2016, sous l’effet de la loi d’adaptation de la société au vieillissement promulguée fin 2015. Selon les dernières données provisoires disponibles, le nombre d’aides sociales aux personnes âgées augmente encore de 1,0 % en 2018, pour atteindre 1,47 million en décembre.
"Les proches aidants des seniors et leur ressenti sur l’aide apportée"
En France métropolitaine 3,9 millions de personnes apportent une aide régulière à un de leur proche âgé de 60 ans ou plus vivant à domicile. Les activités de la vie quotidienne les plus fréquemment déclarées sont les aides aux courses (62 %), aux démarches médicales (53 %), aides aux tâches administratives (43 %) et aides au bricolage (40 %). La majorité des aidants sont des femmes (59,5 %). Elles aident plus pour le ménage (+6,9 points de pourcentage), la gestion administrative (+5,7 points) et pour se laver ou s’habiller (+4,5 points), tandis que les hommes aident davantage pour le bricolage (+27 points).
Lorsqu’ils ne cohabitent pas avec le senior aidé, les trois quarts des enfants aidants résident à moins de 40 minutes du domicile de celui-ci. Les enfants aidants cohabitant avec le senior connaissent une situation de vie plus défavorable que les non cohabitants. Ils sont moins souvent en couple (26 % contre 71 % des enfants non cohabitants), 62 % sont sans enfants (contre 18 % chez les enfants non cohabitants). Ce phénomène touche principalement les hommes (74 % des hommes cohabitant avec leur parent aidé n’ont pas d’enfants, contre 51 % des femmes). La situation sur le marché de l’emploi est également défavorable aux enfants cohabitants : ils sont plus souvent au chômage (12 %) et inactifs pour cause d’invalidité (9 %) que les enfants non cohabitants (7 % et 3 % respectivement).
Un peu moins d’un aidant sur deux (47 %) déclare au moins une conséquence négative de l’aide apportée au senior sur sa santé, physique ou psychique. Ces effets négatifs sont moins souvent déclarés lorsque le lien familial avec le senior est plus distant : le fait de déclarer au moins une conséquence négative sur la santé est plus fréquent parmi les aidants conjoints (64 %) que parmi les enfants cohabitants (45 %) ou non cohabitants (44 %).
Les publications à télécharger :
L’aide et l’action sociales en France – édition 2019
Les proches aidants des seniors et leur ressenti sur l’aide apportée
DREES - Dossier complet – 2019-11-28
Les proches aidants des personnes âgées
Les chiffres clés- Édition 2019
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Les proches aidants des seniors et leur ressenti sur l’aide apportée - Résultats des enquêtes "CARE" auprès des aidants (2015-2016)
Ce dossier présente les résultats des volets "aidants" des enquêtes "CARE" auprès des seniors à domicile : il s’agit donc de la description de l’aide par les aidants eux-mêmes, et de leur ressenti sur cette aide.
En France métropolitaine, 3,9 millions de proches aidants déclarés par une personne âgée de 60 ans ou plus vivant à domicile lui apportent une aide régulière, en raison de son âge ou d’un problème de santé, pour l’un au moins des trois grands types d’aides (vie quotidienne, soutien moral, aide financière ou matérielle). La moitié des proches aidants sont des enfants du senior, un quart sont des conjoints. Les conjoints et enfants des seniors représentent 8 proches aidants sur 10. Les seniors vivant en établissement d’hébergement pour personnes âgées (EHPAD, EHPA, USLD) sont également aidés par 720 000 proches aidants.
La majorité des aidants des seniors vivant à domicile sont des femmes (59,5 %). Plus le lien familial avec la personne âgée aidée est fort, et moins la majorité de femmes est importante. Parmi les aidants qui cohabitent avec la personne aidée, conjoints et enfants cohabitants, on trouve ainsi presque autant d’hommes que de femmes.
Par ailleurs, la relation d’aide s’inscrit le plus souvent dans une situation de proximité géographique. En effet, la plupart des aidants habitent à proximité immédiate du senior puisque les trois quarts des enfants aidants qui ne cohabitent pas avec le senior habitent à moins de 30 km et à moins de 40 minutes du domicile du senior. Les enfants cohabitants connaissent une situation de vie plus défavorable que les enfants non cohabitants. Ils sont moins souvent en couple (26 % contre 71 % des enfants non cohabitants), 62 % sont sans enfants (contre 18 % chez les enfants non cohabitants). Ce phénomène touche principalement les hommes (74 % des hommes cohabitant avec leur parent aidé n’ont pas d’enfants, contre 51 % des femmes). La situation sur le marché de l’emploi est également défavorable aux enfants cohabitants : ils sont ainsi plus souvent au chômage (12 %) et inactifs pour cause d’invalidité (9 %) que les enfants non cohabitants (7 % et 3 % respectivement).
Le nombre total de proches aidants est relativement stable selon l’âge de la personne aidée pour les seniors âgés de moins de 75 ans. Il augmente ensuite jusqu’à 85 ans, avant de diminuer aux grands âges, âges auxquels la dépendance accrue suscite des départs en institution, et auxquels les seniors aidés sont par ailleurs davantage exposés à la mortalité. Toutefois, le nombre de conjoints aidants est relativement stable auprès des seniors âgés de moins de 85 ans. L’augmentation du nombre d’aidants observée chez les seniors âgés de 75 ans à 85 ans correspond surtout à une intervention croissante des enfants.
Les activités de la vie quotidienne les plus fréquemment déclarées sont les aides aux courses (62 %), aux démarches médicales (53 %), aides aux tâches administratives (43 %) et aides au bricolage (40 %). La participation aux aides à la vie quotidienne est très importante quelle que soit la catégorie d’aidants. Parmi l’ensemble des proches aidants, les aidants cohabitants – et a fortiori les enfants aidants qui cohabitent avec le senior – sont ceux qui sont impliqués dans le plus grand nombre d’aides à la vie quotidienne. L’aide apportée est genrée puisque toutes catégories d’aidants confondues, les femmes aident plus souvent pour le ménage (+6,9 points de pourcentage), la gestion administrative (+5,7) et pour se laver ou s’habiller (+4,5 points).
Un peu moins d’un aidant sur deux (47 %) déclare au moins une conséquence négative de l’aide apportée au senior sur sa santé. Ces effets négatifs sont moins souvent déclarés lorsque le lien familial avec le senior est plus distant : le fait de déclarer au moins une conséquence négative sur la santé est plus fréquent parmi les aidants conjoints (64 %) que parmi les enfants cohabitants (45 %) ou non cohabitants (44 %).
DREES - Les Dossiers n°45 - 2019-11-28
Perte d’autonomie, handicap, protection de l’enfance et insertion
L’aide et l’action sociales en France représentent 10 % des dépenses de protection sociale. Elles sont financées pour moitié par les départements qui y consacrent 65 % de leurs dépenses de fonctionnement. Fin 2017, 6 % de la population perçoit une mesure ou une prestation au titre de l’aide sociale. En dix ans, les dépenses d’aide sociale des départements ont augmenté de 29 %. Elles s’élèvent à 37,8 milliards d’euros (nets des recouvrements ou remboursements) pour 4,2 millions mesures ou prestations attribuées.
Parmi elles, 1,45 million de prestations ont été allouées aux personnes âgées en perte d’autonomie, pour une dépense brute globale de 7,6 milliards d’euros. Entre 2002 et 2017, le nombre de prestations et les dépenses associées n’ont cessé de croître, à un rythme toutefois moins soutenu au cours de la décennie 2010, traduisant la fin de la montée en charge de l’allocation personnalisée d’autonomie, mise en œuvre en 2002 ; les dépenses repartent toutefois à la hausse à partir de 2016, sous l’effet de la loi d’adaptation de la société au vieillissement promulguée fin 2015. Selon les dernières données provisoires disponibles, le nombre d’aides sociales aux personnes âgées augmente encore de 1,0 % en 2018, pour atteindre 1,47 million en décembre.
"Les proches aidants des seniors et leur ressenti sur l’aide apportée"
En France métropolitaine 3,9 millions de personnes apportent une aide régulière à un de leur proche âgé de 60 ans ou plus vivant à domicile. Les activités de la vie quotidienne les plus fréquemment déclarées sont les aides aux courses (62 %), aux démarches médicales (53 %), aides aux tâches administratives (43 %) et aides au bricolage (40 %). La majorité des aidants sont des femmes (59,5 %). Elles aident plus pour le ménage (+6,9 points de pourcentage), la gestion administrative (+5,7 points) et pour se laver ou s’habiller (+4,5 points), tandis que les hommes aident davantage pour le bricolage (+27 points).
Lorsqu’ils ne cohabitent pas avec le senior aidé, les trois quarts des enfants aidants résident à moins de 40 minutes du domicile de celui-ci. Les enfants aidants cohabitant avec le senior connaissent une situation de vie plus défavorable que les non cohabitants. Ils sont moins souvent en couple (26 % contre 71 % des enfants non cohabitants), 62 % sont sans enfants (contre 18 % chez les enfants non cohabitants). Ce phénomène touche principalement les hommes (74 % des hommes cohabitant avec leur parent aidé n’ont pas d’enfants, contre 51 % des femmes). La situation sur le marché de l’emploi est également défavorable aux enfants cohabitants : ils sont plus souvent au chômage (12 %) et inactifs pour cause d’invalidité (9 %) que les enfants non cohabitants (7 % et 3 % respectivement).
Un peu moins d’un aidant sur deux (47 %) déclare au moins une conséquence négative de l’aide apportée au senior sur sa santé, physique ou psychique. Ces effets négatifs sont moins souvent déclarés lorsque le lien familial avec le senior est plus distant : le fait de déclarer au moins une conséquence négative sur la santé est plus fréquent parmi les aidants conjoints (64 %) que parmi les enfants cohabitants (45 %) ou non cohabitants (44 %).
Les publications à télécharger :
L’aide et l’action sociales en France – édition 2019
Les proches aidants des seniors et leur ressenti sur l’aide apportée
DREES - Dossier complet – 2019-11-28
Les proches aidants des personnes âgées
Les chiffres clés- Édition 2019
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Les proches aidants des seniors et leur ressenti sur l’aide apportée - Résultats des enquêtes "CARE" auprès des aidants (2015-2016)
Ce dossier présente les résultats des volets "aidants" des enquêtes "CARE" auprès des seniors à domicile : il s’agit donc de la description de l’aide par les aidants eux-mêmes, et de leur ressenti sur cette aide.
En France métropolitaine, 3,9 millions de proches aidants déclarés par une personne âgée de 60 ans ou plus vivant à domicile lui apportent une aide régulière, en raison de son âge ou d’un problème de santé, pour l’un au moins des trois grands types d’aides (vie quotidienne, soutien moral, aide financière ou matérielle). La moitié des proches aidants sont des enfants du senior, un quart sont des conjoints. Les conjoints et enfants des seniors représentent 8 proches aidants sur 10. Les seniors vivant en établissement d’hébergement pour personnes âgées (EHPAD, EHPA, USLD) sont également aidés par 720 000 proches aidants.
La majorité des aidants des seniors vivant à domicile sont des femmes (59,5 %). Plus le lien familial avec la personne âgée aidée est fort, et moins la majorité de femmes est importante. Parmi les aidants qui cohabitent avec la personne aidée, conjoints et enfants cohabitants, on trouve ainsi presque autant d’hommes que de femmes.
Par ailleurs, la relation d’aide s’inscrit le plus souvent dans une situation de proximité géographique. En effet, la plupart des aidants habitent à proximité immédiate du senior puisque les trois quarts des enfants aidants qui ne cohabitent pas avec le senior habitent à moins de 30 km et à moins de 40 minutes du domicile du senior. Les enfants cohabitants connaissent une situation de vie plus défavorable que les enfants non cohabitants. Ils sont moins souvent en couple (26 % contre 71 % des enfants non cohabitants), 62 % sont sans enfants (contre 18 % chez les enfants non cohabitants). Ce phénomène touche principalement les hommes (74 % des hommes cohabitant avec leur parent aidé n’ont pas d’enfants, contre 51 % des femmes). La situation sur le marché de l’emploi est également défavorable aux enfants cohabitants : ils sont ainsi plus souvent au chômage (12 %) et inactifs pour cause d’invalidité (9 %) que les enfants non cohabitants (7 % et 3 % respectivement).
Le nombre total de proches aidants est relativement stable selon l’âge de la personne aidée pour les seniors âgés de moins de 75 ans. Il augmente ensuite jusqu’à 85 ans, avant de diminuer aux grands âges, âges auxquels la dépendance accrue suscite des départs en institution, et auxquels les seniors aidés sont par ailleurs davantage exposés à la mortalité. Toutefois, le nombre de conjoints aidants est relativement stable auprès des seniors âgés de moins de 85 ans. L’augmentation du nombre d’aidants observée chez les seniors âgés de 75 ans à 85 ans correspond surtout à une intervention croissante des enfants.
Les activités de la vie quotidienne les plus fréquemment déclarées sont les aides aux courses (62 %), aux démarches médicales (53 %), aides aux tâches administratives (43 %) et aides au bricolage (40 %). La participation aux aides à la vie quotidienne est très importante quelle que soit la catégorie d’aidants. Parmi l’ensemble des proches aidants, les aidants cohabitants – et a fortiori les enfants aidants qui cohabitent avec le senior – sont ceux qui sont impliqués dans le plus grand nombre d’aides à la vie quotidienne. L’aide apportée est genrée puisque toutes catégories d’aidants confondues, les femmes aident plus souvent pour le ménage (+6,9 points de pourcentage), la gestion administrative (+5,7) et pour se laver ou s’habiller (+4,5 points).
Un peu moins d’un aidant sur deux (47 %) déclare au moins une conséquence négative de l’aide apportée au senior sur sa santé. Ces effets négatifs sont moins souvent déclarés lorsque le lien familial avec le senior est plus distant : le fait de déclarer au moins une conséquence négative sur la santé est plus fréquent parmi les aidants conjoints (64 %) que parmi les enfants cohabitants (45 %) ou non cohabitants (44 %).
DREES - Les Dossiers n°45 - 2019-11-28