Les points de difficultés sont globalement partagés par l’ensemble des membres de la délégation de l’APVF. Les réponses dépendent souvent des relations avec la préfecture, de la fréquence des échanges. De ce point de vue, Nathalie Nieson, a souligné la qualité de ses échanges quotidiens, voire heure par heure, avec le préfet qui la préserve d’un certain nombre de ces difficultés.
Au-delà du manque de matériel - masques, gels hydroalcooliques, tests - pour les personnels soignants (hôpitaux, EHPAD, services d’aides à domicile) et pour les agents publics, c’est justement la question de l’information et des difficultés d’interprétation au quotidien de l’ensemble des textes (ordonnances, décrets, arrêtés, notes explicatives…) qui est relevé. En matière de ressources humaines, il y a eu beaucoup d’attente en début de crise, notamment sur le jour de carence, mais les choses se clarifient progressivement (renouvellement de contrats arrivés à échéances, mise en congés d’office …). Il en a été de même avec la fermeture des marchés ouverts et les demandes de dérogation auprès des préfectures, qui ont parfois mis du temps à aboutir.
Certains points restent encore à éclaircir
Anne Gallo souligne qu’aucun dispositif de prise en charge financière n’est encore envisagé par la DDH pour les enfants de 3 à 16 ans, contrairement à la petite enfance pour laquelle une information de prise en charge de la CNAF a été communiquée. Concernant la gestion des personnes décédées du Covid19, et précisément le délai de mise en bière, la question a fait l’objet de deux rapports, assez contradictoires, par le Haut conseil de la santé publique entrainant des incompréhensions sur le terrain et des retards. Francisque Vigouroux a, quant-à-lui, relevé des difficultés avec la trésorerie de l’Essonne qui refuse de traiter les mandats pour le règlement des factures de ses fournisseurs. La trésorerie ne serait, selon elle, habilitée qu’à traiter les mandats relevant de la gestion de crise ou du paiement des indemnités des personnels. Il s’interroge également sur l’étendue des pouvoirs du Maires en matière de contrats publics (dans quelle mesure peut-on prolonger une délégation de service public ou faire un avenant ?).
Autre inquiétude : les pertes de recettes de fonctionnement résultant des mesures de limitation de la propagation de l’épidémie. Que les petites villes soient résidentielles ou des pôles économiques bien intégrés au sein de l’intercommunalité, elles subiront inévitablement une perte de recettes fiscales (CVAE, DMTO…) alors même que le niveau de dépenses engagées reste quasiment le même (indemnités des personnels).
Le Maire d’Igny, qui reçoit de la CVAE par le biais des fonds de concours, suggère que soit gelée la cotisation minimale de CVAE afin de préserver une partie des recettes du bloc communal. Le Maire de Boussy-Saint-Antoine, Romain Colas, est tout aussi inquiet pour sa commune plutôt résidentielle, anticipant un surcoût lié aux mesures sociales qui devront nécessairement être prises à l’égard des familles, sans recette en face pour les assumer. Comme l’a souligné Carole Puig-Chevrier, le Premier ministre et ses équipes ont tout à fait en tête l’impact de la crise sur les recettes et des effets plus ou moins amplifiés selon la composition du panier fiscal (fiscalité économique et/ou fiscalité ménage). La crise et sa reprise vont être difficiles pour tout le monde, pour l’Etat et pour les collectivités. "L’Etat ne pourra pas assumer la totalité des effets de la crise".
La question de la perte de recettes est, en effet, importante parce qu’à l’issue de la crise, les petites villes vont devoir soutenir la reprise rapide de l’activité, participer au plan de relance pour préserver la dynamique économique sur leur territoire. Or, comme l’indique Nathalie Nieson, le pays va tomber en récession et personne, y compris les petites villes, ne sera épargné. Pour répondre en partie à ces inquiétudes et mieux anticiper le sujet, le cabinet du Premier ministre a proposé la mise en place d’un groupe de travail pour réfléchir aux modalités de participation des petites villes au plan de relance.
A noter que les élus s’attèlent d’ores-et-déjà à envisager la sortie du confinement. Nathalie Nieson demande dès maintenant à ses agents de commencer à travailler à la sortie de crise. Elle a aussi interpelé Carole Puig-Chevrier sur la date d’installation des Maires élus dès le premier tour et l’a alertée sur la capacité sanitaire pour mener à bien cette installation, qui devrait intervenir au mois de juin.
A l’issue de l’audioconférence, Laurent Carrié a tenu à rassurer les membres de la délégation de l’APVF, en confirmant la poursuite du travail sur le Plan "Petites villes de demain" et l’agenda rural. Les équipes travaillent sur le dossier et souhaitent adapter le calendrier pour ne pas retarder la mise en œuvre de ces dispositifs. Il appelle les élus à réfléchir, à l’aune de la crise, sur les points prioritaires.
APVF - Communiqué complet - 2020-04-03
Au-delà du manque de matériel - masques, gels hydroalcooliques, tests - pour les personnels soignants (hôpitaux, EHPAD, services d’aides à domicile) et pour les agents publics, c’est justement la question de l’information et des difficultés d’interprétation au quotidien de l’ensemble des textes (ordonnances, décrets, arrêtés, notes explicatives…) qui est relevé. En matière de ressources humaines, il y a eu beaucoup d’attente en début de crise, notamment sur le jour de carence, mais les choses se clarifient progressivement (renouvellement de contrats arrivés à échéances, mise en congés d’office …). Il en a été de même avec la fermeture des marchés ouverts et les demandes de dérogation auprès des préfectures, qui ont parfois mis du temps à aboutir.
Certains points restent encore à éclaircir
Anne Gallo souligne qu’aucun dispositif de prise en charge financière n’est encore envisagé par la DDH pour les enfants de 3 à 16 ans, contrairement à la petite enfance pour laquelle une information de prise en charge de la CNAF a été communiquée. Concernant la gestion des personnes décédées du Covid19, et précisément le délai de mise en bière, la question a fait l’objet de deux rapports, assez contradictoires, par le Haut conseil de la santé publique entrainant des incompréhensions sur le terrain et des retards. Francisque Vigouroux a, quant-à-lui, relevé des difficultés avec la trésorerie de l’Essonne qui refuse de traiter les mandats pour le règlement des factures de ses fournisseurs. La trésorerie ne serait, selon elle, habilitée qu’à traiter les mandats relevant de la gestion de crise ou du paiement des indemnités des personnels. Il s’interroge également sur l’étendue des pouvoirs du Maires en matière de contrats publics (dans quelle mesure peut-on prolonger une délégation de service public ou faire un avenant ?).
Autre inquiétude : les pertes de recettes de fonctionnement résultant des mesures de limitation de la propagation de l’épidémie. Que les petites villes soient résidentielles ou des pôles économiques bien intégrés au sein de l’intercommunalité, elles subiront inévitablement une perte de recettes fiscales (CVAE, DMTO…) alors même que le niveau de dépenses engagées reste quasiment le même (indemnités des personnels).
Le Maire d’Igny, qui reçoit de la CVAE par le biais des fonds de concours, suggère que soit gelée la cotisation minimale de CVAE afin de préserver une partie des recettes du bloc communal. Le Maire de Boussy-Saint-Antoine, Romain Colas, est tout aussi inquiet pour sa commune plutôt résidentielle, anticipant un surcoût lié aux mesures sociales qui devront nécessairement être prises à l’égard des familles, sans recette en face pour les assumer. Comme l’a souligné Carole Puig-Chevrier, le Premier ministre et ses équipes ont tout à fait en tête l’impact de la crise sur les recettes et des effets plus ou moins amplifiés selon la composition du panier fiscal (fiscalité économique et/ou fiscalité ménage). La crise et sa reprise vont être difficiles pour tout le monde, pour l’Etat et pour les collectivités. "L’Etat ne pourra pas assumer la totalité des effets de la crise".
La question de la perte de recettes est, en effet, importante parce qu’à l’issue de la crise, les petites villes vont devoir soutenir la reprise rapide de l’activité, participer au plan de relance pour préserver la dynamique économique sur leur territoire. Or, comme l’indique Nathalie Nieson, le pays va tomber en récession et personne, y compris les petites villes, ne sera épargné. Pour répondre en partie à ces inquiétudes et mieux anticiper le sujet, le cabinet du Premier ministre a proposé la mise en place d’un groupe de travail pour réfléchir aux modalités de participation des petites villes au plan de relance.
A noter que les élus s’attèlent d’ores-et-déjà à envisager la sortie du confinement. Nathalie Nieson demande dès maintenant à ses agents de commencer à travailler à la sortie de crise. Elle a aussi interpelé Carole Puig-Chevrier sur la date d’installation des Maires élus dès le premier tour et l’a alertée sur la capacité sanitaire pour mener à bien cette installation, qui devrait intervenir au mois de juin.
A l’issue de l’audioconférence, Laurent Carrié a tenu à rassurer les membres de la délégation de l’APVF, en confirmant la poursuite du travail sur le Plan "Petites villes de demain" et l’agenda rural. Les équipes travaillent sur le dossier et souhaitent adapter le calendrier pour ne pas retarder la mise en œuvre de ces dispositifs. Il appelle les élus à réfléchir, à l’aune de la crise, sur les points prioritaires.
APVF - Communiqué complet - 2020-04-03