Les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV ) désignent les territoires urbains présentant les plus grandes difficultés sociales. Les habitants de ces quartiers, notamment les jeunes, cumulent les handicaps dès les premières années de leurs parcours scolaire et professionnel. Ainsi, l’analyse des trajectoires de formation et d’emploi des jeunes de la Génération 2013 résidant en QPV au moment du bac (cf. encadré 3) met en évidence des écarts quasi systématiques aux différentes étapes de ces parcours avec ce qui est observé pour les jeunes issus des autres quartiers des mêmes agglomérations (autres quartiers des unités urbaines englobantes ou AQUUE ).
Pour une part, le devenir de ces jeunes résidant en QPV au moment de leurs années lycée va s’inscrire dans la logique de leurs appartenances sociales.
Massivement issus de milieux familiaux immigrés (pour la moitié d’entre eux) ou populaires (plus de la moitié bénéficie d’une bourse sur critères sociaux), plus souvent scolarisés dans des lycées "défavorisés" caractérisés par une faible mixité sociale, leurs parcours d’études et d’insertion vont porter la marque de cet environnement social.
Cependant, se pose la question de l’effet spécifique de leur quartier de résidence au moment du bac, à court terme (continuer après le bac ou pas, continuer pour quelles études ?) et à plus long terme (quelle réussite dans les études supérieures ? Pour quelle insertion sur le marché du travail ?).
Peut-on isoler un effet propre de cette attache résidentielle dans un QPV , au moment du bac, indépendamment des caractéristiques individuelles, au long du parcours et des étapes successives franchies ?
Cet "effet quartier", évolutif dans le temps, peut revêtir diverses dimensions. Ces jeunes peuvent pâtir de conditions de vie défavorables à leurs études (logement sur-occupé, équipements insuffisants), d’une ségrégation sociale qui nuit aux apprentissages (effets de pairs, affectation dans des établissements scolaires accueillant des publics défavorisés, rotation et jeunesse plus marquées du personnel enseignant, infrastructures défaillantes) et plus généralement à l’acquisition d’informations tout au long de leur parcours (dans leurs orientations scolaires, sur les opportunités d’emploi…). Cet "effet quartier" peut aussi recouvrir des pratiques empreintes de préjugés à leur égard, dans les phases d’orientation comme plus tard sur le marché du travail.
Au sommaire
1 - Une poursuite d’études globalement plus faible dans les QPV, mais plus importante chez les bacheliers professionnels
2- Une orientation vers des filières moins sélectives, des sorties sans diplômes plus fréquentes
3- Des trajectoires professionnelles moins linéaires et des emplois moins qualifiés
CEREQ - Dossier complet - 2020-06-05
Pour une part, le devenir de ces jeunes résidant en QPV au moment de leurs années lycée va s’inscrire dans la logique de leurs appartenances sociales.
Massivement issus de milieux familiaux immigrés (pour la moitié d’entre eux) ou populaires (plus de la moitié bénéficie d’une bourse sur critères sociaux), plus souvent scolarisés dans des lycées "défavorisés" caractérisés par une faible mixité sociale, leurs parcours d’études et d’insertion vont porter la marque de cet environnement social.
Cependant, se pose la question de l’effet spécifique de leur quartier de résidence au moment du bac, à court terme (continuer après le bac ou pas, continuer pour quelles études ?) et à plus long terme (quelle réussite dans les études supérieures ? Pour quelle insertion sur le marché du travail ?).
Peut-on isoler un effet propre de cette attache résidentielle dans un QPV , au moment du bac, indépendamment des caractéristiques individuelles, au long du parcours et des étapes successives franchies ?
Cet "effet quartier", évolutif dans le temps, peut revêtir diverses dimensions. Ces jeunes peuvent pâtir de conditions de vie défavorables à leurs études (logement sur-occupé, équipements insuffisants), d’une ségrégation sociale qui nuit aux apprentissages (effets de pairs, affectation dans des établissements scolaires accueillant des publics défavorisés, rotation et jeunesse plus marquées du personnel enseignant, infrastructures défaillantes) et plus généralement à l’acquisition d’informations tout au long de leur parcours (dans leurs orientations scolaires, sur les opportunités d’emploi…). Cet "effet quartier" peut aussi recouvrir des pratiques empreintes de préjugés à leur égard, dans les phases d’orientation comme plus tard sur le marché du travail.
Au sommaire
1 - Une poursuite d’études globalement plus faible dans les QPV, mais plus importante chez les bacheliers professionnels
2- Une orientation vers des filières moins sélectives, des sorties sans diplômes plus fréquentes
3- Des trajectoires professionnelles moins linéaires et des emplois moins qualifiés
CEREQ - Dossier complet - 2020-06-05