L’IREF, un cercle de réflexion libéral, prétend que l’intégration des primes des agents du public dans le calcul des retraites coûterait 13 milliards d’euros par an à l’Etat. C’est faux.
La réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron cache-t-elle un immense fardeau pour les finances publiques ? C’est ce qu’affirment différents articles publiés dans la presse ces derniers jours. A y regarder de plus près, pourtant, ce calcul est fondé sur des éléments plus que contestables.
Ce que dit l’étude
Ces articles relaient tous une analyse publiée par l’Institut de recherches économiques et fiscales (IREF), un cercle de réflexion d’orientation libérale. Cette publication rédigée par Thierry Benne, un expert-comptable retraité, entend estimer le coût de la prise en compte des primes des fonctionnaires dans le calcul des pensions de ces derniers ; un changement que doit consacrer la réforme des retraites en cours d’élaboration par le gouvernement.
Selon cette analyse, la prise en compte des primes devrait engendrer des surcoûts de deux ordres pour les finances publiques :
- une hausse du montant des primes des enseignants ;
- une hausse des cotisations patronales (acquittées par l’Etat en tant qu’employeur) sur la fiche de paie des fonctionnaires.
A l’arrivée, M. Benne estime que ces dépenses nouvelles pourraient être de "13 ou 15 milliards" d’euros par an pour les finances publiques. Une telle somme représenterait tout de même l’équivalent d’environ 2 % du budget de l’Etat en 2018 .
POURQUOI C’EST FAUX
1. Une réforme des retraites qui pénalise plutôt les fonctionnaires
2. Les "compensations" n’ont pas été arbitrées
3. Rien ne permet de parler de "dépenses budgétaires supplémentaires" en l’état
4. Trop tôt pour chiffrer la réforme
Le Monde - Article complet - 2019-11-15
La réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron cache-t-elle un immense fardeau pour les finances publiques ? C’est ce qu’affirment différents articles publiés dans la presse ces derniers jours. A y regarder de plus près, pourtant, ce calcul est fondé sur des éléments plus que contestables.
Ce que dit l’étude
Ces articles relaient tous une analyse publiée par l’Institut de recherches économiques et fiscales (IREF), un cercle de réflexion d’orientation libérale. Cette publication rédigée par Thierry Benne, un expert-comptable retraité, entend estimer le coût de la prise en compte des primes des fonctionnaires dans le calcul des pensions de ces derniers ; un changement que doit consacrer la réforme des retraites en cours d’élaboration par le gouvernement.
Selon cette analyse, la prise en compte des primes devrait engendrer des surcoûts de deux ordres pour les finances publiques :
- une hausse du montant des primes des enseignants ;
- une hausse des cotisations patronales (acquittées par l’Etat en tant qu’employeur) sur la fiche de paie des fonctionnaires.
A l’arrivée, M. Benne estime que ces dépenses nouvelles pourraient être de "13 ou 15 milliards" d’euros par an pour les finances publiques. Une telle somme représenterait tout de même l’équivalent d’environ 2 % du budget de l’Etat en 2018 .
POURQUOI C’EST FAUX
1. Une réforme des retraites qui pénalise plutôt les fonctionnaires
2. Les "compensations" n’ont pas été arbitrées
3. Rien ne permet de parler de "dépenses budgétaires supplémentaires" en l’état
4. Trop tôt pour chiffrer la réforme
Le Monde - Article complet - 2019-11-15