L'usage de l'internet est désormais majoritairement mobile, ou nomade : smartphones, tablettes et PC portables ont la préférence des internautes, chez eux ou même en entreprise. Il ne reste que les utilisateurs de PC de bureau pour accéder à l'internet via leur carte Ethernet 1Gbit/s.
Le phénomène s'étend dans le monde du travail.
Une enquête récente aux USA du cabinet IHS Markit rapporte que plus de 50% des employés des entreprises interrogées n'utilisent pour travailler en réseau que le Wi-Fi, chiffre qui pourrait monter à 70% en 2021.
Les normes Wi-Fi qui ont équipé depuis des années les terminaux portables suffisaient, en règle générale, pour répondre aux besoins des utilisateurs. Leur box xDSL, la plupart du temps ADSL, pour les mieux lotis, délivre un débit compris entre 10 et 20Mbit/s. Le Wi-Fi n'était pas trop un facteur limitant, compte tenu de ses performances intrinsèques bien plus élevées. Mais aujourd’hui, la présence de très nombreux réseaux fonctionnant dans la même bande de fréquence dans les grands immeubles collectifs peut dégrader le débit offert à l'usager.
Avec l'arrivée de la fibre, les abonnés vont en effet payer pour des débits de plusieurs centaines de Mbit/s, jusqu'à 1 ou plusieurs Gbit/s et constater que le Wi-Fi limite sévèrement ses performances. Pour autant, ils n'ont pas envie de rester liés à un câble Ethernet, peu pratique pour surfer dans son canapé ou y regarder une vidéo 4K sur sa tablette.
Dans ces conditions, les réseaux mobiles sont-ils la solution au problème posé ?
Sans doute que non, principalement en raison des difficultés que présente la couverture à l'intérieur des bâtiments (indoor), difficultés qui augmentent avec l’isolation et l’étanchéité des bâtiments neufs répondant aux normes énergétiques les plus exigeantes. Difficultés qui s'observent aujourd’hui avec la 4G et concerneront sans doute demain la 5G, la bande des 26 GHz étant connue pour sa mauvaise pénétration dans le bâti.
C’est pourquoi, les industriels ont planché sur ce problème d'usagers multiples et proposent de nouvelles solutions techniques implantées dans le Wi-Fi 6, autrement nommé 802.11-ax, ce au moyen de deux nouvelles technologies :
Le MU-MIMO
Le MU-MIMO (on connaît le MIMO dans les réseaux Wi-Fi depuis des années) permet à un routeur de communiquer avec jusqu'à huit périphériques en même temps, au lieu de s'adresser à eux les uns après les autres. Cela améliore aussi la latence.
L'OFDMA
Deux autres avantages du Wi-Fi 6 :
- il améliore la gestion radio, et donc la consommation des terminaux, ce qui augmente l'autonomie de leurs batteries,
- et il dispose d'un protocole de cryptage des échanges dénommé WPA3 encore plus sûr que le précédent.
Le Wi-Fi 6 devrait être approuvé cette année par l'IEEE et la Wi-Fi alliance.
En général, l'usage professionnel du réseau Wi-Fi dans le cadre d'un réseau local d'entreprise n'est pas très gourmand. En revanche, dans un usage privé, la visualisation de vidéos 4K, et demain 8K, consomme beaucoup plus de bande passante.
-----------------------------
A l'heure de pointe le soir après dîner, dans un environnement radio encombré, il faudra attendre l'épreuve des faits pour constater, ou non, que le Wi-Fi 6 est capable de transmettre de manière parfaitement fluide tous ces flux. Si le Wi-Fi 6 est donné par les industriels pour un débit de 9,6 Gbit/s, les performances réelles seront sans aucun doute bien inférieures.
CEREMA - Analyse complète - 2019-11-13
Le phénomène s'étend dans le monde du travail.
Une enquête récente aux USA du cabinet IHS Markit rapporte que plus de 50% des employés des entreprises interrogées n'utilisent pour travailler en réseau que le Wi-Fi, chiffre qui pourrait monter à 70% en 2021.
Les normes Wi-Fi qui ont équipé depuis des années les terminaux portables suffisaient, en règle générale, pour répondre aux besoins des utilisateurs. Leur box xDSL, la plupart du temps ADSL, pour les mieux lotis, délivre un débit compris entre 10 et 20Mbit/s. Le Wi-Fi n'était pas trop un facteur limitant, compte tenu de ses performances intrinsèques bien plus élevées. Mais aujourd’hui, la présence de très nombreux réseaux fonctionnant dans la même bande de fréquence dans les grands immeubles collectifs peut dégrader le débit offert à l'usager.
Avec l'arrivée de la fibre, les abonnés vont en effet payer pour des débits de plusieurs centaines de Mbit/s, jusqu'à 1 ou plusieurs Gbit/s et constater que le Wi-Fi limite sévèrement ses performances. Pour autant, ils n'ont pas envie de rester liés à un câble Ethernet, peu pratique pour surfer dans son canapé ou y regarder une vidéo 4K sur sa tablette.
Dans ces conditions, les réseaux mobiles sont-ils la solution au problème posé ?
Sans doute que non, principalement en raison des difficultés que présente la couverture à l'intérieur des bâtiments (indoor), difficultés qui augmentent avec l’isolation et l’étanchéité des bâtiments neufs répondant aux normes énergétiques les plus exigeantes. Difficultés qui s'observent aujourd’hui avec la 4G et concerneront sans doute demain la 5G, la bande des 26 GHz étant connue pour sa mauvaise pénétration dans le bâti.
C’est pourquoi, les industriels ont planché sur ce problème d'usagers multiples et proposent de nouvelles solutions techniques implantées dans le Wi-Fi 6, autrement nommé 802.11-ax, ce au moyen de deux nouvelles technologies :
Le MU-MIMO
Le MU-MIMO (on connaît le MIMO dans les réseaux Wi-Fi depuis des années) permet à un routeur de communiquer avec jusqu'à huit périphériques en même temps, au lieu de s'adresser à eux les uns après les autres. Cela améliore aussi la latence.
L'OFDMA
Deux autres avantages du Wi-Fi 6 :
- il améliore la gestion radio, et donc la consommation des terminaux, ce qui augmente l'autonomie de leurs batteries,
- et il dispose d'un protocole de cryptage des échanges dénommé WPA3 encore plus sûr que le précédent.
Le Wi-Fi 6 devrait être approuvé cette année par l'IEEE et la Wi-Fi alliance.
En général, l'usage professionnel du réseau Wi-Fi dans le cadre d'un réseau local d'entreprise n'est pas très gourmand. En revanche, dans un usage privé, la visualisation de vidéos 4K, et demain 8K, consomme beaucoup plus de bande passante.
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A l'heure de pointe le soir après dîner, dans un environnement radio encombré, il faudra attendre l'épreuve des faits pour constater, ou non, que le Wi-Fi 6 est capable de transmettre de manière parfaitement fluide tous ces flux. Si le Wi-Fi 6 est donné par les industriels pour un débit de 9,6 Gbit/s, les performances réelles seront sans aucun doute bien inférieures.
CEREMA - Analyse complète - 2019-11-13